Des histoires de Vespa
Pas folle la guêpe !
Mais non !
Je ne vous demande pas un devoir sur « Vacances romaines » !
Surtout au moment des vacances de Noël.
Néanmoins, si vous aviez quelque chose à dire sur cette toile de Joseph Lorusso, ça me plairait de le savoir lundi.
Le mieux de votre récit serait évidemment qu’il finît par « Couple, adieu, je vais voir l’ombre que tu devins. ».
- - Que vient faire une guêpe dans ce récit ? me direz-vous…
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Pour ma part, je l’ignorais jusqu’à hier soir où mon fils Pierre est arrivé de Cannes alors que je commençais tout juste mon devoir du lundi.
Jetant un œil sur le dessin, il me raconte d’emblée que Coradino D’Ascanio le concepteur du premier scooter avait assimilé le bruit du moteur au vol de la guêpe ! Son nom était trouvé qui aurait un succès mondial et aiderait les finances de l’Italie à se remettre des désastres de la guerre.
La guêpe a aussi permis au ‘’petit peuple’’ italien de se déplacer à moindre coût, les voitures automobiles étant alors hors de prix.
Comme d’autres filles de mon âge, j’ai rêvé d’avoir un scooter, mais lorsque j’ai travaillé, mes parents n’avaient pas les moyens de me laisser acheter une Vespa… même à crédit : j’ai donc cessé de rêver et continué à prendre le bus avant d’acheter une bicyclette Hirondelle à Manufrance payée en 12 fois !
Lorsque le film ‘’Vacances Romaines’’ est sorti en 1954, la Vespa m’était depuis longtemps sortie de l’esprit puisque j’avais épousé le pilote d’une antique Peugeot 350cm3 dont je chevauchais avec bonheur le tan-sad* .
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Dix ans plus tard à Londres il y eut conflit entre ‘’Mods’’ propres sur eux en scooter et ‘’Rockers-bikers’’ nettement plus rustiques à moto et perfecto.
Les Mods ornementaient leur scooter de dizaines de rétroviseurs et de lumières superfétatoires, dont les Rockers se gaussaient, et cela finissait à la manière des Jets et des Sharks de West Side Story.
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Et puisqu’il faut bien conclure une histoire, feuilletons donc ‘’L’Après-midi d’un Faune’’ : Couple adieu, je vais voir l’ombre que tu devins
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* tan sad : dérivé du mot anglais : selle (saddle) arrière permettant de se coucher pour atteindre et même dépasser le fameux « tan » (100 miles per hour = 160 km/h) ! Il faut se souvenir qu’en ces temps-là, les jeunes passagères aux jupes étroites devaient s’asseoir en amazone derrière leur pilote.
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Ce devoir eût été très différent si je l'avais écrit seule... Mais voilà : mon biker* préféré, enthousiaste, a tenu à y mettre son grain de sel en m'envoyant sur des chemins de traverse inattendus.
* C'est lui qui, s'il ne me laisse plus chevaucher l'une de ses BMW, me fait parcourir l'arrière-pays cannois dans un sidecar vieux de 60 ans !