Une belle aventure avec Clio
28 octobre 2014
Nous allons quitter pour un jour l’Oosterdam pour coller à une actualité qui me touche… Vous le savez déjà (mais vous l’avez oublié) que j’avais été sélectionnée pour faire partie du Jury du Grand Prix du Livre d’Histoire décerné par le journal Ouest-France, après avoir déjà postulé en 2013 où ma candidature avait été retenue mais n’avait pu être assurée puisque je partais en Norvège.
Au printemps, je m’apprêtais à guetter dans le journal l’avis de candidature, mais je n’ai pas eu à le faire puisque j’ai été appelée un beau soir au téléphone.
Un beau jour de juillet, avec cinq autres lectrices et lecteurs d’Ouest-France,
cinq clients de la Société Générale et cinq historiens, il nous a été remis cinq gros paves qu’il fallait avoir lu avant le 2 octobre… Autant vous dire que cela a en partie empoisonné mon été, puisque j’allais partir en Alaska du 12 juillet au 5 août et que ma famille des Antilles allait venir à la maison depuis la mi-août jusqu’à la mi-septembre !
J’ai emporté l’un des livres en voyage, et entamé à mon retour un marathon de lectures nocturnes qui m’a mis les yeux en compote, mais réjoui l’esprit.
J’ai mis de côté le plus rébarbatif (et le plus lourd) qui me tombait des mains et que j’ai seulement survolé : Le Roi, la Cour et Versailles, écrit par un spécialiste pour les spécialistes… et ennuyeux comme la pluie.
Tous unis dans les tranchées : comment les intellectuels-soldats voyaient les autres combatants issus du peuple sans instruction
Le Crépuscule des Rois, intéressant, facile à lire, mais qui ne m’a rien appris.
La Première Guerre de Charles de Gaulle, à travers les correspondances échangées avec ses proches.
Le Procès Fouquet, qui démonte comment fonctionnaient les finances de Louis XIV don’t les caisses vidées par les guerres étaient renflouées par des moyens licites mais dangereux.
Le jury avait, comme moi, a hésité entre les deux derniers ouvrages, mais un ultime tour de scrutin a couronné Simone Bertière, bien connue des téléspectateurs.
C’est hier 28 octobre que nous avons eu l’honneur de remettre ce prix tellement mérité à la délicieuse historienne qu’est Madame Bertière qui, à 88 ans, a toujours l’esprit vif et le verbe
alerte. Cela s’est fait au château des Ducs des Pays de Loire de Bretagne tout près de la cathédrale devant laquelle Fouquet, le Surintendant des Finances, avait été arête sur l’ordre du jeune Louis XIV qui, à 23 ans, avait decide seul sa première action politique. Pardon, je n'ai pu redresser cette photo d'O-F !
Un diner a ensuite réuni les jurés autour de la laureate, et l’aéropage des sponsors et élus politiques de Nantes.
J’ai été très fière de participer à cette aventure, meme si le marathon de lecture a été rude.