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La Bourlingueuse
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24 mai 2014

Visite à l'Impératrice

7 mai – Visite à l’Impératrice

Douche à la capitainerie du port avant le départ pour le Sud Martinique. Bien sûr, l’eau est frrrrroide… et ça je ne m’y attendais pas ! Mais on s’y fait en quelques secondes, au point de finir par la trouver presque tiède. J’en profite pour étrenner la très belle serviette de bain sur le thème « marine et navigation » que m’ont offerte mes Bernélenne.

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Avant toute chose, la visite au lieu natal de l’impératrice Joséphine s’impose. Elle est née ici, aux Trois Ilets, sur le domaine de la Pagerie tout proche. Cette plantation venait de la mère de Joséphine, qui avait épousé un capitaine de dragons Joseph de Tascher de la Pagerie, qui n’était pas gestionnaire dans l’âme. Il ne reste que les ruines des bâtiments où était broyée la canne, la maison familiale où est née Marie-Josèphe-Rose ayant été détruite par un cyclone lorsqu’elle avait deux ans, la famille vécut à partir de ce moment dans le grenier de la sucrerie. A quelques jours près, elle serait née Anglaise, ce qui eût changé l’Histoire de la France !

Un vaste moulin à bœufs a été reconstitué et sa belle charpente laisse voir que les électriciens du cru ont une notion assez floue de la sécurité ! Une jeune femme est

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venue nous rejoindre qui sera notre guide compétente et passionnée. Les cuisines  sont derrière le quadrilatère de murets de pierre qui situe l’emplacement de la maison détruite, dont ils étaient le soubassement. Des poteaux marquent le point limite que les esclaves autres que ceux qui servaient à la maison ne pouvaient en aucun cas franchir. Le petit musée est dans les anciennes cuisines et on a essayé de réunir ici quelques objets, copie de l’acte de mariage où le marié s’est vieilli de deux ans et la mariée rajeunie de quatre, un lit et des fauteuils d’époque, les masques mortuaires de Napoléon et de l’Aiglon… Peu de choses en vérité, mais les photos étant interdites, la guide intarissable nous voyant intéressés rajoute des détails encore et encore sur l’Impératrice. Comme l’attestent des lettres exposées, sa famille l’appelait Yéyette, mais son nom usuel était Rose. Elle a quitté la Martinique à 16 ans pour épouser Charles de Beauharnais, promis à sa cadette décédée, dont elle aura deux enfants, et qui sera guillotiné à la Révolution. Elle sera miraculeusement sauvée et entamera la carrière que l’on sait…

Napoléon décida que le prénom de Rose avait trop servi dans sa vie libertine d’avant leur mariage et il décida que désormais elle s’appellerait Joséphine…

Les Martiniquais disent qu’elle est la grand-mère de l’Europe. C’est bien les Français ça ! Et la Quouine Victoriala Britiche, elle compte pour quoi ?

Il est vrai que par ses enfants Beauharnais qui ont fait de beaux mariages, ses descendants font partie de quelques familles régnantes 

Le domaine tombait en ruines quand un médecin le Dr Rozette, racheta la partie historique de la plantation pour lui redonner vie.  

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La Martinique a une particularité unique qui m’avait sauté aux yeux : beaucoup de ses maisons sont couvertes de tuiles en terre cuite rouge. Ce sont des Jésuites qui, en 1646, commencèrent l’exploitation de cet argile volcanique et leur devise est annoncée : Le travail transforme la terre en or. Le site est aujourd’hui industriel avec la fabrique de tuiles plates et de lambrequins qui ornent les toits, mais aussi artisanal puisqu’un potier y crée ses oeuvres.

La terrasse du restaurant des Trois Ilets est ombragée et juste en face, de l’autre côté de la baie, Fort de France s’étage sur ses hauteurs. Les 3 V propose sur sa carte une fricassée de chatrou, des assiettes créoles avec boudin et accras… et le sourire de la serveuse !

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Le célébrissime rocher du Diamant se dresse à quelques encablures de la côte où un sculpteur un peu marginal s’était construit une cabane après un séjour en prison pour une sale affaire politique. On l’appelle la Maison du Bagnard, et il avait choisi un bien bel endroit pur finir sa vie.

On prétend que les Anglais avaient hissé des canons sur le Diamant, et les Français se cassaient les dents pour les déloger. La légende veut qu’ils firent s’échouer une barcasse avec des tonneaux de rhum, et qu’ils n’eurent qu’a cueillir les British totalement ivres. Je n’ai pas la version anglaise de l’histoire.

Avant l’arrivée au Marin, nous suivons aux jumelles deux yoles qui s’entraînent pour la compétition prochaine du Tour de la Martinique qui est la grande affaire de l’île. Faire manœuvrer une yole n’est pas de tout repos et il faut avoir vu les marins s’aligner sur les longues perchent qu’ils calent dans la coque et où ils s’accrochent pour faire contrepoids à la force du vent ! La yole à voile rouge s’est renversée et la remettre à flot va demander un très long moment, et elle sera vidée à l’écope.

Différente de sa sœur guadeloupéenne, la yole martiniquaise est légère et très rapide, effilée, étroite, sans quille, sans lest, sans dérive ni gouvernail. Ses voiles peuvent faire 100m², et la manœuvrer est un véritable exploit. En course, les équipes varient de 15 à 18 et c’est un spectacle unique au monde dont les Martiniquais sont fiers à juste titre.

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Trop tard pour voir la charpente en forme de bateau de l’église du Marin, elle vient de fermer. Celle de Ste Anne est non seulement ouverte, mais il semble qu’il y ait une cérémonie. Ce n’est que la répétition du mariage de Wilma et Didier qui se diront oui samedi à 15 h, mais qui, ayant déjà prononcé devant l’autel, le prêtre et toute leur famille les formules sacramentelles pour de faux, ils pourraient faire l’économie du déplacement samedi ! Tout se passe dans la bonne humeur et la décontraction, hormis le futur marié visiblement très ému. Nous penserons à eux samedi en mer. Le prêtre parle en prononçant les « r » d’une curieuse façon, et je pense qu’il pourrait être béké, alors que Bernard le croit plutôt Polonais…

Cinq lustres monumentaux en cristal taillé sont accrochés à l’admirable charpente. De retour au bateau, je n’ai pas envie de sortir et reste à bord tandis que Bernélenne vont rendre visite sur leur Djinn à Lulu et Jean-André qui avaient visiblement oublié l’invitation qu’ils leur avaient faite la veille !

C"est la première fois que je vois un panneau qui prévient d'un possible tsunami... et le suivant n'indique pas une sortie d'école mais de plage !

L'est pas beau le cook du bord ?

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Commentaires
G
La yole ronde est martiniquaise.<br /> <br /> Le canot (prononcer canote) est guadeloupéen.<br /> <br /> Les carènes sont presque identiques mais le gréement totalement différent.<br /> <br /> La belle voile carré des yoles est immense et nécessite le "rappel" à la perche des marins.<br /> <br /> Le canot traditionnel est gréé avec deux voiles une grand voile triangulaire et un foc.<br /> <br /> Le plus spectaculaire étant la yole mais le canot c'est pas triste non plus car le rappel se fait aux abdominaux.<br /> <br /> Les deux ont du charme.
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