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La Bourlingueuse
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9 août 2011

Maceo -Brésil


22 – Maceio – Brésil

Mercredi 26 janvier 2011

L’escale de Recife a été remplacée par Maceio, la capitale de la province d’Alagoas, dont je n’ai jusqu’ici, jamais entendu parler. Le Brésil est si vaste ! La richesse de la ville a commencé au XIXe siècle avec le sucre, puis l’exportation de tabac, cuir, épices et noix de coco. Nous avons habituellement le plan des villes d’escale qui nous est apporté la veille, mais cette fois, nous n’avons aucune documentation, sans doute parce que la ville n'offre que peu d’intérêt.

Nous sommes à quai et le ciel est légèrement couvert. Un énorme clipper à quatre mâts est amarré en face, mais il est déjà parti quand je sors de la douche. J’aurais bien voulu le voir manœuvrer…

La chaleur est accablante et quelques-uns des passagers attrapent au passage des serviettes de bain avant de monter dans les bus : la couleur de l’eau des plages sous les cocotiers incite à la baignade, mais mon objectif est ailleurs. Je vais aller seule faire quelques clichés au marché principal.

Par un mystère que je ne m’explique pas, j’ai perdu une centaine de photos (pourtant enregistrées deux fois !). Ce sont celles de Joyce qui illustrent ce billet.

P1010005Je suis bien déçue par ce marché : je m’attendais à des étals de fruits, de légumes colorés, fréquentés par les ménagères autochtones… Il y en a, certes beaucoup et heureusement, mais nous sommes dans un bâtiment couvert où circule l’air conditionné, et ce sont surtout des fringues et accessoires de mode, du linge qui y sont exposés. Un bus passait, et je l’ai pris pour rentrer au port directement. Le personnel du bateau est au pied du gangway pour la désinfection systématique des mains, et offrir des serviettes fraîches et le verre d’eau citronnée glacée à ceux qui rentrent. Ceux qui ont choisi la plage ont souffert de la chaleur intense et humide, mais l’eau était fraîche et claire.

P1010012Mes ennuis Word continuent, et Will le coach informatique me dit que la seule solution est de désinstaller le programme… et de le réinstaller. Le hic, c’est que le disque est à la maison. Mais j’ai appris à contourner la difficulté, et à attendre avec sérénité de reprendre là où le programme m’a lâchée.

Joyce et moi avons décidé d’un commun accord de nous offrir plusieurs bouteilles d’un coup au dining-room, nos 3 étoiles nous faisant 25 % de ristourne sur le package. Bien entendu, nous avons plusieurs semaines pour les vider et il en faudra d’autres d’ici la fin du Grand Voyage (en français dans le texte !). Joyce aime le vin mais n’est en aucun cas connaisseuse. Elle a un faible pour les vins douceâP1010013tres et le Zifandel rosé est son préféré. Robert Mondavi de Napa Valley est le grand pourvoyeur de la Holland America Line, ses vins répondant sans doute au (non) goût de ses compatriotes. Geri avait commandé il y a quelques jours un Riesling qu’elle n’a pas aimé… et pour cause : il avait le goût fruité du Gewurstraminer (Mondavi made)  et j’ai hérité de son verre !

Depuis le premier jour, je rencontre dans les coursives ou dans l’ascenseur un couple dont le mari, avec un œil malicieux sous ses épais sourcils, me pose chaque fois la question : « Pârleye vôô fwançais ? ». Le jeu consiste à lui répondre « Juste un tout petit peu ! » et il part content avec un grand rire…

Deedee est revenue de son « tour », le même que Joyce, mais pas ensemble. Elle a vu « des plages et des plages, une église de l’extérieur, une place avec la statue d’un président… »

J’en ai autant vu avec ma virée solitaire en bus jusqu’au marché pour un réal (0,6$).

Les serveurs indonésiens sont adorables, et l’un d’eux Roni, qui a été absent deux jours, bloqué dans sa cabine par un mal de dos, a été touché quand je lui ai dit que j’étais heureuse de le voir rétabli ! Il a alors entamé une longue conversation, dit qu’il connaît Paris, mais la première fois qu’il a vu la Tour Eiffel, c’était à la TV et les feux d’artifice du 1er janvier 2000 ! Il était encore enfant mais s’était promis d’y grimper un jour. Il est venu en TGV depuis Le Havre où le bateau faisait escale. Un grand moment pour lui !

Depuis le début du voyage, j’avais noté que chaque après-midi à 4.00 h il était proposé un LGBT Gathering au Crow’s nest du 12e étage. Si j’avais bien compris qu’il s’agit d’un rassemblement, la signification des lettres m’échappait totalement. C’est fortuitement que j’ai su qu’il s’agit des Lesbiennes – Gays - Bisexuels -  Transexuels. Quand on sait combien les Américains sont coincés, il faut que les choses aient bien changé pour que leurs préférences soient ainsi admises.

Après le dîner je suis remontée avec Deedee jusqu’au pont supérieur du 13e étage, mais… sans les jumelles je n’ai toujours pas vu la Croix du Sud que ma compagne apercevait, et avec… je n’ai vu que du noir !

Le magicien a fait son show avec l’assistance de deux couples sûrement pas ses complices, et il a brillamment réussi ses tours de passe-passe avec un minimum d’accessoires.

C’est promis, demain, je me fais couper les cheveux !

 

23 – Atlantique – en mer

Jeudi 27 janvier 2011

DSCN9387La mer est presque bleu marine, et je file à la piscine après avoir pris un rendez-vous pour me dégager la nuque, qui a poussé à une stupéfiante vitesse… Dans ma hâte, j’ai oublié mon chapeau, mais Deedee qui arrive coiffée du sien me le met d’autorité sur la tête, me disant que sa peau est moins fragile que la mienne. Cette femme est d’une incroyable générosité…

L’eau est tiède, tellement brassée dans l’air chaud par les mouvements du bateau ! Elle fait des vagues comme en mer à marée haute, et je dois lutter contre elles pour revenir à l’échelle et me mettre vite fait à l’ombre avant trop de dégâts.

Je guette les dauphins qui pourraient suivre le Copie de DSCN9399navire… Hélène et Bernard mes enfants en ont bien vu une cinquantaine autour d’eux près de l’île de Ste Lucie ! Je suis restée longtemps en compagnie de Michel Laclos et ses mots croisés, si surprise de voir des corps étalés de longues heures sous le soleil brûlant. J’ai voulu me déplacer nu-pieds quelques mètres sur le pont en teck et c’était presque douloureux ! Alors, que penser de ceux qui peuvent impunément offrir leur peau à l’ardeur du soleil ? En quelques jours, les dos se sont tannés.

Youpiiiii ! Lorraine, le professeur d’aquarelle, m’a demandé de lui  laisser celle que je termine. Elle s’occupe en effet de bonnes œuvres, et si j’accepte, mon aquarelle sera monnayée à une vente de charité…  Je pourrai DSCN9415désormais dire sans mentir qu’une de mes œuvres a été vendue aux USA !

Je suis allée au frais à la bibliothèque afin d’être plus confortable et tenter de me connecter. Des passagers en grande tenue de gala traversent la salle : c’est que le dîner de ce soir est « formal » et qu’il y a deux services chaque jour, l‘un à 5.30 h (oui !), l’autre à 8.00 h, ce qui est tard pour les Américains. Pas eu trop de mal pour obtenir Internet, mais ça « décroche » de temps en temps et j’y ai passé 35 mn !

Father Leary est encore des nôtres ce soir et il est heureux de me dire que l’un des ses frères de 20 ans était en Normandie le D-day et qu’après, et pendant des années, il n’a pu dormir dans le noir. Ils étaient douze enfants dans sa famille.

Simone Welsh n’est pas Galloise comme son nom pourrait le laisser croire, mais Ecossaise, et son violon va nous enchanter de ballades traditionnelles d’Ecosse, mais aussi de morceaux de bravoure que sa virtuosité maîtrise avec aisance. Sa voix de mezzo-sprano est un bonheur à entendre.

Bahia demain, dont le nom officiel est Salvador da Bahia : en 1501 Amerigo Vespucci l’avait nommée Baia de Todos os Santos, la Baie de Tous les Saints.

 

 
L'Ecossaise Simone Welsh

 

 

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Commentaires
A
Bonjour,<br /> <br /> J'admire ton dynamisme pour un tel voyage qui, apparemment n'est pas le premier et, j'espère pour toi, pas le dernier. Merci de nous le faire partager, par le texte et l'image. A propos d'image, l'aquarelle me paraît très réussie, avec une belle harmonie de couleurs et un côté féérique.<br /> Merci pour ta visite et tes commentaires (je vois que, même au loin, tu n'abandonnes pas l'ordinateur ni les amis-même virtuels). Ta remarque sur mon nocturne ne m'a en aucun cas choqué; elle était en grande partie justifiée, ce qui explique qu'il y en a eu d'autres un peu dans le même sens. Les défauts étaient sans doute dus à la hâte de voir un résultat et à une certaine paresse à travailler avec mon logiciel de traitement d'images (Photoshop) !!! J'ai néammoins repris ce montage et vais le publier ce soir.<br /> Bien amicalement (même virtuellement !)et bonne continuation dans tes pérégrinations américaines.<br /> André
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H
C'est une chance de pouvoir marcher et voyager... Merci de nous faire partager ce beau voyage.<br /> Je ne suis pas très présente sur les blogs mais merci aussi pour tes visites et commentaires intéressants et judicieux.<br /> Nous avons les mêmes points de vue.<br /> Bonne fin de semaine Gwen
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N
les voyages forment la jeunesse Gwen, tu en a vu des choses...<br /> Bises ma belle
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T
salut<br /> pour moi un marché c'est avant tout pour vendre sa production de fruits et légumes<br /> bonne soirée
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M
Quel chance d'avoir fait un si long et si beau voyage ! <br /> Bonne soirée<br /> Monelle
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