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La Bourlingueuse
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3 août 2011

Atlantique en mer

21 – Atlantique – en mer

 

Mardi 25 janvier 2011

 Joyce est depuis longtemps au Lido avec ses copains-copines et je file à la piscine du deck où le grand beau temps a attiré les adeptes du bronzing. Michel Laclos a aujourd’hui l’esprit tordu et je peine à dénouer ses définitions. Je finirai la grille, mais j’ai dû pour cela torturer les neurones qui me restent. Je me suis installée à l’ombre du velum du bar en regardant la mer… Je crois apercevoir à l’horizon une ligne blanche qui pourrait être un bateau. Les jumelles me font découvrir les sky-scrappers (gratte-ciel) de Recife ! Un message au micro annonce que des dauphins batifolent et chacun se précipite au bastingage sans les voir…

Mon visage brûle. Bien que j’aie tourné le dos au soleil dans la piscine, la réverbération a fait le nécessaire pour me transformer en écrevisse après cuisson. Longtemps que je n’avais pris de coup de soleil, bien plus de vingt ans… Même à la Guadeloupe, je fais tellement attention à ne pas me laisser avoir que je m’en suis toujours tirée sans bobo…

L’escale prévue à Recife a été annulée et remplacée par Maceio. J’ai grand plaisir à bavarder avec Georgette (la mère de Richard Wagner… un autre…) et nous parlons de Montréal où ils habitent, mais où ils ne reviendront qu’en avril ! Ils continuent par une visite aux Keys (l’archipel qui prolonge la Floride) puis entament une autre croisière dans les Caraïbes… Carme le chanteur de 77 ans, offre son visage au soleil mais prend le temps de me faire un signe amical quand je lui ai dit en passant : bi kér ouiz iour féce. Soyez prudent avec votre visage.DSCN9301

DSCN9396Les vagues de mon aquarelle du jour ont une drôle de physionomie. Lorraine, qui a voulu me montrer l’astuce du sel sur l’eau (tiens ! comme dans la peinture sur soie !) ne fait pas mieux, mais j’ai au moins appris quelque chose. Pas facile de donner l’effet des embruns et de l’écume des vagues qui se fracassent sur les rochers !

J’ai l’impression que les passagers passent leur temps à bâfrer ! Pâtisseries, hamburgers, sushis, à toute heure, on les voit déambuler quelque chose à la main. Pour limiter les dégâts, je me tiens désormais à l’écart de toute tentation pour profiter pleinement du dîner.

DSCN9304Le ciel dégagé nous promet une belle nuit… et j’ai rendez-vous avec « elle »… (pour ceux qui l’ont oublié, je fais une fixette sur la Croix du Sud depuis plus de trente ans). Dans la soirée cependant, l’Ouest se couvre de nuages bas, qui restent sur le continent. Le crépuscule flamboyant que j’attendais ne sera pas pour ce soir. A la nuit tombée, je suis allée sur le deck arrière dégagé où la lumière est moins forte… J’ai guetté le ciel vers le Sud en me penchant au-dessus du bastingage. Quelques étoiles brillantes… c’est tout ce que j’ai pu me mettre dans l’œil. Revenue à la cabine, j’ai regardé notre route à la TV : le bateau cingle plein Sud ! C’est donc sur le pont avant que j’aurai des chances d’apercevoir la Croix du Sud.

Le dîner expédié, j’annonce que je vais aller sur le pont avant pour guetter ma belle de nuit, et dans la foulée, je fais des adeptes : nous sommes trois à grimper au crow’s nest et à ouvrir les yeux. Elle est là… bas sur l’horizon… mais c’est elle ! Enfin, je fais confiance aux amies, car ma vue a encore baissé depuis quelques mois et il ne faudrait aucune lumière parasite pour que j’aie une chance de l’apercevoir. Or, le pont est éclairé pour des raisons de sécurité. Le baudrier d’Orion, Sirius, Taurus sont parfaitement visibles au-dessus de nous.  Demain soir, je prendrai mes jumelles.


Juan Pablo Subirana, pianiste (presque) classique

Le pianiste de ce soir est Juan Pablo Subirana. Très mince, les cheveux longs et frisés, il est sanglé dans un pantalon noir et une chemise écarlate bouffante lui donnent un air romantique. Né à Cuba, il a émigré avec ses parents à Miami où il a continué à étudier le piano. Son concert commence par des rythmes latino-américains, dont l’inoubliable Tico-Tico enlevé à une stupéfiante vitesse… Pendant tout le show, il fera couler les notes en vertigineuses cascades. Entre deux prestations et pour reprendre son souffle, il dit qu’on lui pose parfois la question « Pourquoi joue-t-il aussi vite ? »

A cela deux raisons :

- le concert est fini plus vite quand le public n’est pas cool et sympa…

- la compagnie le paie au nombre de notes jouées, et il peut ainsi multiplier les morceaux dans une soirée


Juan Pablo Subirana est aussi... dactylo !

L’assistance rit beaucoup… moi aussi, car je comprends absolument tout ce qu’il dit, ce qui prouve qu’il n’a pas l’un des accents américains du cru !


"Arnaqueur" à New York en prime !Il ajoute que ce n’est pas grave si on oublie son nom. Il ne voit aucun inconvénient si on l’appelle Antonio Banderas ! Est-ce un gag ? Il raconte qu’à l’issue de son premier concert dans son île, il n’a recueilli aucun applaudissement. Il avait joué pour une association de sourds ! Il nous présente sa sweetheart Catarina, une rousse court vêtue qu’il malmène un peu en dansant… c’est un mannequin de chiffon dont les pieds sont attachés aux chaussures de son danseur et l’effet est garanti ! Il lâche sa partenaire qui tombe, il la ramasse sans ménagement et reprend sa danse. La chute qu’ils font tous deux en sortant de scène est due aux mouvements du bateau, mais il s’en tire avec une pirouette qui fait s’éclater le public…

Un medley des grands classiques de Gershwin puis une composition qu’il a dédiée à sa mère terminent ce concert musical et burlesque.

  Juan Pablo est ovationné à juste raison.

 


Juan Pablo... et sa Catarina querida ! 

 

 

 

 

 

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Commentaires
T
juste une pensée pour toi, et te souhaiter une bonne fin de semaine<br /> bisous
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T
c'est super les croisières<br /> j'aimerais bien en faire une<br /> bonne soirée
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M
Un petit tour chez toi qui appelle un grand tour car tu as l'air de raconter tes voyages si bien ! alors à bientôt<br /> Monelle
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N
C'est un beau périple, même sans bouger de place et félicitations pour les photos !<br /> Bises la Bourlingueuse
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D
J'ai été très surpris de voir la similitude de la phrase en breton avec la même en anglais. Je me doutais qu'il devait y avoir quelques liens de "parenté" mais je n'imaginais pas qu'ils soient aussi étroits !<br /> <br /> Pour ce qui est du pianiste dactylo,il me rappelle le même sketch exécuté par Jerry Lewis mais sans piano ni machine lui...<br /> <br /> A bientôt...
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