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La Bourlingueuse
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19 février 2023

Miss Tic est de retour

Miss Tic est de retour

 

Miss Tic est de retour

La lumière de mes jours est une experte de la phrase ambiguë, comme « Minou ! Montre-moi ton machin ! » lancé en pleine rue à propos d’une chose que je viens d’acheter.
Chaque fois elle est indignée et me jette à la face « Mais tu es relou !!! Ne crois pas je ne sais pas à quoi tu as pensé ! »
« Miss Tic », notre feue poétesse des rues de Paris et peut-être d’ailleurs aurait-elle eu de plus un talent de prescience ?
À moins que ce ne soit dû à un long entraînement à la fréquentation du mâle de l’espèce.
Bien qu’amateur de kakemphaton, je ne vous infligerai pas le « Il voulut être César et ne fut que Pompée » de Clémenceau à la mort de Félix Faure.
J’aimerais néanmoins que, comme le disait Polyeucte au début de l’acte I, vous commençassiez ce devoir par
«  Vous me connaissez mal : la même ardeur me brûle
    Et le désir s’accroît quand l’effet se recule »
Ce qui serait bien aussi serait que vous terminassiez par ce que dit Phottin dans « La mort de Pompée »
« Car c’est ne pas régner qu’être deux à régner »

À vous de le dire lundi…

Vous me connaissez mal : la même ardeur me brûle et le désir s’accroît quand l’effet se recule.

 

Jeanne a regardé Guillaume d’un air qui en dit long, mais les yeux brillants, ce dernier semble assez fier de lui, même s’il a emprunté la citation à Corneille… Visiblement, depuis ses années de collège, elle a saisi la signification cachée sous les vers de Polyeucte qu’elle récitait avec le sérieux de la bonne élève qu’elle était.

Jeanne a fini par éclater de rire et lui a pris le bras. Ils vont se balader dans la capitale comme deux vieux copains en vadrouille et finiront place du Tertre où nulle œuvre de Miss Tic n’est en vente puisque la plupart de ses dessins sont dans des musées.

Plus tard dans la soirée, Jeanne et Guillaume seront devenus plus que des copains, mais ceci est une autre histoire…
Au petit-déjeuner du matin suivant, Guillaume n’a pu s’empêcher de citer Corneille une nouvelle fois.

Jeanne a tenté en vain d’entendre un kakemphaton, mais n’y est pas parvenue. Fiche mouche, elle a cependant souri d’un air satisfait pour ne pas paraître idiote et changé de sujet.

Guillaume cependant, a tenu à répéter :


Car c’est ne pas régner qu’être deux à régner

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Commentaires
D
En les écoutant tous les deux, on pourrait bien penser que la nuit fut longue et ennuyeuse !
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E
Coucou chère Gwen, comme toujours tu nous embarques là où tu veux et je baye volontiers aux corneilles à tes côtés... longue vie à Jeanne et Guillaume... et ce que femme veut, elle l'obtiendra sans parler littérature mais régner à deux ce n'est pas gagné. Belle semaine à toi !
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A
s'il lui prend des envies de placer ce genre de citations avant et après l'amour, ça finira par être relou, en effet :-)<br /> <br /> bien joué!
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A
Il faut donc attendre que de la jeunesse le 'vieillard en sort' pour comprendre un kakemphaton !
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A
???
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