La Faucheuse
La Faucheuse
Je suis déjà cossard de nature, pas la peine d’en administrer la preuve…
Cela dit, si le passage de « La Faucheuse » vous inspire, je vous en prie, écrivez.
J’écrirai peut-être et vous lirai sûrement.
Bisous et à plus tard.
Votre Goût adoré.
Le mois de juin est celui des foins et la maisonnée de Maître Pierre s’est rendue dans les prés où fleurissent les marguerites afin de remplir les granges où l’herbe nourrira le bétail resté à l’étable durant l’hiver.
Aujourd’hui, Jeanneton n’a pas pris sa faucille comme à l’accoutumée… Car elle n’aime pas, mais pas du tout, le regard que lui lance la Rosalie qui, elle l’a constaté depuis déjà un bon moment, a des vues sur son Guillaume.
Si elle croit qu’elle va lui laisser la place, la Rosalie se trompe lourdement, même si ce benêt de Guillaume semble ne s’apercevoir de rien…
Jeanneton a choisi une faux et pris sa pierre à aiguiser qu’elle promène lentement, en fixant Rosalie avec insistance sur la lame de son redoutable outil.
Elles se sont défiées longuement du regard, puis Rosalie a baissé les yeux et elle a tourné le dos à Guillaume qui ne l’a même pas remarquée, tout occupé qu’il était à dévorer des yeux sa belle Jeanneton !