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La Bourlingueuse
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31 octobre 2022

De Baudelaire à Apollinaire

Bords de Seine

Bords de Seine

Évidemment, cette toile de Thierry Duval me rappelle quelque chose.
Mais à vous ?
Rappelle-t-elle quelque chose qui commencerait par « La joie venait toujours après la peine ».
Et si en plus votre récit se clôt sur « Pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos. Enfin ! » ce sera parfait.
À vous de jouer !
À lundi.

 La joie venait toujours après la peine…

 Même Apollinaire et son pont Mirabeau ne parvenaient à me sortir de l’indicible mélancolie dans laquelle je baignais de puis ces derniers jours. J’errais sans but sur les bords de Seine attendant je ne sais quoi… Cependant, je n’étais pas (enfin… pas encore…) prêt à me jeter dans l’eau sombre, aussi sombre que mes pensées.

J’avais traversé sans le voir le pont St Michel et le quai des Orfèvres s’étalait sous mes yeux étonnés. Je réalisai d’un coup que depuis le moment où j’étais sorti de chez moi, j’avais parcouru une énorme distance sans m’en être rendu compte, et la fatigue s’empara soudain de moi.

 J’éprouvai alors le besoin de m’accouder sur le parapet du quai où était déjà installée une toute jeune femme.

Sans en avoir l’air, je l’observai du coin de l’œil et eus la certitude de l’avoir déjà vue… Vue, oui… mais où ?

Sa silhouette épanouie ouvrit le bon tiroir où dormaient mes souvenirs… Bien sûr ! l’Académie de la Grande Chaumière où elle pose nue pour les peintres…

Ne voulant l’aborder par ce côté scabreux qu’elle pourrait mal interpréter, j’ai doucement soliloqué à mi-voix sur la Seine qui coulait à nos pieds et, à ma grande surprise, elle mordit à l’hameçon.

 Quand nos regards se croisèrent, je sus que c’était gagné et que mon spleen s’en était allé…

Nous avons flané, pris un thé dans un salon élégant, puis nos pas nous ont conduits jusqu’à la porte de son immeuble où nous nous sommes quittés.

Nous avons pris l’engagement de nous revoir.

C’est maintenant sûr, je suis guéri : Marthe a été ma thérapie. Sera-t-elle prête à continuer le traitement ? Je sens que c’est gagné !

 §

Paraphrasant Beaudelaire, je me plais à penser…
Pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos. Enfin ! ce sera parfait.

 

Pas trop inspirée, comme vous le voyez... Je pars à Cannes jusqu'au 10 novembre et compte bien me faire balader en side-car !

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Commentaires
G
Je n ai pas le don d imaginer un vrai roman sur une toile gervaise
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M
Chère Gwen,<br /> <br /> Tout d'abord la contemplation de cette magnifique toile nous offre -une fois de plus- de lire ta belle histoire Appolinaire(sque) sans oublier ma lecture des histoires des un(e)s et des autres du groupe du goût, avec cette joie à vous lire, après votre peine à les avoir créées ou pas ... BRAVO à tous !<br /> <br /> <br /> <br /> Ton : « BORDS DE SEINE » m’évoque nos « bords de Saône » lyonnais, offrant quelque ressemblance avec notre pont Bonaparte, la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste, le palais Saint-Jean, notre magnifique basilique Notre Dame de Fourvière, le quai Romain Rolland, à fleur d’eau, qui pourrait donner lieu à ce poème :<br /> <br /> <br /> <br /> Sous le pont Bonaparte coule la Saône<br /> <br /> Et mes larmes<br /> <br /> Ainsi que je m’en souvienne<br /> <br /> Ta joie venait toujours après ma peine<br /> <br /> <br /> <br /> Qu’advienne ton jour détonne ma nuit<br /> <br /> Mes jours s’en vont et tout me nuit<br /> <br /> <br /> <br /> Loin de tes mains restées face à face<br /> <br /> Alors que sous<br /> <br /> Le pont de tes bras passe<br /> <br /> L’éternel regard d’une blonde si lasse<br /> <br /> <br /> <br /> Qu’advienne ton jour détonne ma nuit<br /> <br /> Mes jours s’en vont et tout me nuit<br /> <br /> <br /> <br /> L’amour s’en vient comme une source fervente<br /> <br /> L’amour s’en va<br /> <br /> Comme la vie distante<br /> <br /> Et comme l’Espérance est poignante<br /> <br /> <br /> <br /> Qu’advienne ton jour détonne ma nuit<br /> <br /> Mes jours s’en vont et tout me nuit<br /> <br /> <br /> <br /> Pleurent les jours et sassent les semaines<br /> <br /> du temps dépassé<br /> <br /> des amours qui s’étreignent<br /> <br /> Sous le pont Bonaparte coule la Saône<br /> <br /> <br /> <br /> Qu’advienne ton jour détonne ma nuit<br /> <br /> Mes jours s’en vont et tout me nuit<br /> <br /> <br /> <br /> Pendant quelques heures, j’ai possédé le silence, toi le repos.<br /> <br /> Nul n’est parfait.<br /> <br /> <br /> <br /> Beau séjour cannois, heureuses balades en side ... veinarde ! <br /> <br /> Que le meilleur vous accompagne toi et tes enfants !
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C
Oh le coquin, il a bien vite oublié la fatigue !!!
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J
les mots pour conjurer les maux, un beau programme !
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P
Oui oui il y aura une suite ! ;-)<br /> <br /> Bon séjour à Cannes !
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