De Paris à Vancouver via Reykjavik

13 juillet

Il n’est pas midi, l’enregistrement n’est pas encore commencé à Icelandair pour le vol de Reykjavik et la foule compacte s’allonge démesurément. A deux mètres de la première, une autre file de Turcs attend mais dans l’autre sens avec parfois de grands gestes et des « salamalekoum » enthousiastes et bruyants. Un vieil homme semble avoir une place élevée dans la hiérarchie au vu du respect qui lui est accordé. Assis un peu à l’écart, il a l’air impérial et reçoit les hommages avec simplicité.

Une bande de jeunes filles et garçons font grand bruit devant moi : trois d’entre eux n’ont jamais pris l’avion et les autres jouent aux baroudeurs blasés !

La femme à côté de moi entame une conversation m’expliquant qu’ayant retenu (trop ?) longtemps à l’avance un voyage en Indonésie avec les Croisières du Ponant, les prix ayant considérablement baissé avant le départ, elle avait protesté… et obtenu un confortable avoir dont le montant lui permet de faire avec son mari, une nouvelle croisière d’une semaine en Islande.

J’ai senti qu’on attrapait mon sac à dos : ce ne peut être que l’ami Bernard qui d’emblée m’appelle « la copine à Montebourg » parce que  je porte une marinière rayée (il n’a pas fini d’en voir, je n’ai pratiquement pris que ça !

J’ai pu obtenir des hublots pour les deux vols : Paris-Reykjavik puis Reykjavik-Vancouver.

Je retrouve mes deux amis en salle d’embarquement où nous déjeunons sur le pouce d’une salade : Islandair vend de la nourriture mais ne sert pas de repas.

Avant d’atterrir en bordure de mer, nous avons survolé une lande plate qu’on pourrait croire plantée de bruyère.

A l’aéroport, j’ai pensé, à l’instar de mes compagnons prendre une assiette de saumon fumé à 11.90 €, mais la caissière me rend sur un billet de 20 seulement 2 euros et le reste en couronnes. Je n’ai pas assez faim pour m’offrir du saumon avec un œuf dur à 18 € ! Qu’aurais-je fait des couronnes islandaises ?

Mon siège 34 A est le tout dernier au fond, et le steward propose qu’il mette mon sac dans un casier plus loin parce que celui qui est dévolu à la dernière rangée est réservé au personnel navigant. Comme je lui dis ‘merci et non thank you, il répond en français et sans accent ou à peine… Je l’en félicite mais il a vécu un an à Aix en Provence et adore la Bretagne qu’avec son amie, il a parcourue à scooter !

Sept heures quinze de vol pour gagner Vancouver en survolant le Groenland si mal nommé : Green Land signifie Terre Verte… mais en ce 13 juillet, elle est couverte de glaces, alors qu’Islande (Ice Land) la terre des glaces, est verdoyante. Qui a eu l’idée saugrenue de baptiser ainsi ces îles ? Mes voisins de siège sont un couple de jeunes musulmans. La toute jeune femme (15… 16 ans ?) porte un foulard. C’est cependant elle qui me parle la première, me demandant en anglais si j’habite Vancouver. Eux-mêmes y vivent, mais je n’ose leur poser la question de savoir quelle est leur origine. Elle a un cahier (peut-être comme moi un carnet de voyage ?) sur lequel elle écrit en arabe. Me sachant Française, elle dit que son rêve c’est de voir Paris : elle a été en pension à Londres mais n’a jamais été à Paris qu’elle espère visiter un jour. Son mari semble très attentionné : ils rentrent peut-être d’un voyage de noces ?  

 

Comments

[Mr-He]

Bonjour

Je te souhaite un très bon mercredi

Nos amitiés bises

Qing&René

[manouedith]

Ton blog porte bien son nom "la bourlingueuse" il faut aimer les avions pour faire le tour de la planète. Tu as raison il faut profiter des voyages. Pour nous le prochain c'est en octobre pour la Guadeloupe. Mais avant il faut que je trouve une garde pour la maison et les animaux.

manouedith