Sous-bois de la forêt de Carnoët

François, qui nous a donné tant d’inquiétudes depuis la mi-janvier est enfin tiré d’affaire ! Il lui reste à apprendre à faire avec un corps qu’on a mutilé pour lui laisser une chance de vie. Merci aux copinautes (comme dit Sonia) qui nous ont manifesté leur sympathie.

 J’ai repris les pinceaux malgré une main droite douloureuse qui me laisse cependant des moments de répit, puisque c’est surtout la nuit qu’elle se transforme en centrale électrique.

Ce tableau a une histoire, et je vais vous la conter.

Avant la guerre en Bretagne, j’avais un oncle menuisier-ébéniste, qui avait travaillé pour l’un des nombreux membres d’une dynastie d’artistes-peintres de la famille Le Leuxe. S’il avait une petite notoriété, ce peintre ne roulait pas sur l’or, et ses enfants dormaient dans des barriques coupées en deux (mais c’était peut-être de la « récup’ » artistique et originale et pas forcément un signe de pauvreté). Il faisait la sourde oreille pour le règlement de la facture… si bien que, las d’attendre, mon oncle accepta un tableau en paiement. Ils se mirent d’accord sur un "coin de la forêt de Carnoët", où l’homme des bois qu’était mon oncle imposa son choix et où l’artiste planta plusieurs espèces d’arbres qui, généralement ne poussent pas ensemble.

Vous trouverez de gauche à droite : chêne, platane, hêtre, bouleau verruqueux, charmes, hêtre, charmes. Nous n’avons pu identifier le bouquet d’arbres en arrière-plan sur la gauche.

Les deux aînés de mes cousins sont aussi devenus menuisiers-ébénistes, et l’un d’eux (mon « cousin-jumeau ») depuis toujours admirait la toile accrochée au mur dans la maison. Hélas ! lorsque le temps du partage et de la succession est venu, le tableau tomba dans le lot d’une des sœurs qui n’a pas souhaité s’en défaire. Il est à ce jour dans une maison de vacances à Noirmoutier…

Au cours d’une conversation où, une fois de plus, mon cousin exprimait son regret de ne pas posséder cette toile, l’idée m’est venue de proposer de la reproduite (enfin… essayer !). Et j’ai alors travaillé à partir de cette photo. Depuis plus de 75 ans, le vernis a vieilli, poussières et fumées l’ont encrassé et terni ses couleurs. Heureusement Zorro (l’ordinateur) est arrivé… et j’ai pu raviver les teintes et entreprendre un brouillon en petit format (33 x 41) que j’ai hardiment appelé « étude » pour me convaincre que j’étais capable de réaliser quelque chose d’à peu près ressemblant. Ce ne fut pas si facile, mais comme rien ne me fait peur, j’ai entamé la réalisation d’une toile de 50 x 70 cm pour la première fois ! Elle n’est pas encore terminée, et vous ne la verrez que la prochaine fois…

Comments

[Tonton J]

Ne lache pas les pinceaux, c'est l'essentiel.

Oui, je sais que je ne passe pas souvent, un peu comme tout le monde. La Vie et son quotidien me happe à grandes goulées et j'ai à peine le temps de m'occuper de moi.

Je t'envoie une brassée de ces bisous artésiens capables de soulager bien des choses.

[rené]

Bonjour Gwen

Je te souhaite un très bon jeudi

Nos amitiés bises

Qing&René

Ps : désolé de répondre tard, la balade à pris plus de temps que prévu, le bus est tombé en panne.

[nettoue]

Ma préférence va au premier celui en demi-teinte, mais tu as du talent et tu l'avais caché Gwen !

Je souhaite que te main s'arrange tout à fait !

Je t'embrasse

[zibulinette]

C'est un beau projet que ce superbe tableau

Ta main opérée du canal carpien, tu ne récupères pas encore , j'y suis passée mais après l'opération je n'ai plus eu de douleur juste une certaine faiblesse du poignet.

Mais comme toi l'autre main me chatouille parfois, pas question de me faire opéré.

Pleins de bisous et plein d'ardeur pour ta peinture tu es une bonne



zibulinette

[michele]

Au vu de certaines de tes réalisations antérieures je suis persuadée que tu reproduiras à merveille ce tableau. Pas surprise de lire que "rien ne te fait peur" (rires).

A bientôt. Bises