Un dernier mot avant de réembarquer...
En sautant de blog en blog, il arrive que l'on fasse de belles rencontres... Mary44 m'a ainsi remis en mémoire un sculpteur installé à St Jean de Monts chez lequel, au cours de l'hiver 1981, j'avais fait un stage avec une amie. C'était la première fois que je pétrissais de la terre. Henry Murail aimait modeler des corps nus de femmes très délicats, gracieux, élégants, pudiques auxquels il savait donner une sublime distinction. Il préparait une exposition à Nantes et finissait de polir le petit bronze qui figure sur l'affiche de l'expo. .
Ma première oeuvre s'est faite quasiment seule : malaxant une masse informe de glaise et la jetant avec force sur la table, j'ai réalisé qu'il me suffisait d'ajouter une tête à ce que j'avais devant moi pour obtenir une mère assise tenant dans ses longues jupes un petit enfant. Très vite, mon idée s'est concrétisée, et j'ai pu offrir à ma mère cette statuette dont j'étais assez fière. Elle a disparu très vite, et j'ai toujours pensé que son aide ménagère l'avait brisée et mise à la poubelle. Vous avez sous les yeux la seconde, celle que j'ai gardée pour moi et qui est encore dans ma chambre, réplique d'une terre cuite d'Henry Murail... La photo qu'a prise mon amie est floue, mais pour ma part, je mets la dernière main avant cuisson de ma statuette, tandis que le maître polit doucement sa naïade accroupie...
Juste pour revenir sur mes hortensias, je vous joins un échantillon de leur fantaisie "lilatesque".