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La Bourlingueuse
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22 octobre 2009

Mardi 13 octobre

Avant de descendre à Pusan (Busan) grand port de la Coréedu Sud, il nous a été remis des papiers à remplir pour être autorisés à mettre un pied en Chine.

En Corée, on roule à droite, ce qui met en défaut l’affirmation de la guide japonaise qui affirmait que seuls les pays conquis par Napoléon roulent à droite… Le bus est décoré d’amusants rideaux festonnés et pomponnés, et un rouleau de papier toilette (à défaut de sac à vomir) est accroché en bonne place. Notre guide Joy vêtue de soie est mince et très jolie. La tour qui se dresse au cœur de la ville permet de surplomber ses maisons serrées entre les collines et la mer, et le port dont on ne peut voir qu’une partie. Le Volendam nous est caché par un promontoire. Au pied de la tour, les marchands du Temple n’ont à proposer que des articles d’artisanat de bazar. Je n’ai fait aucun change puisque je n’ai pas l’intention d’acheter quoi que ce soit. Ici comme au Japon, on ne prend pas les cartes bancaires. 

Le fish market s’annonce de loin… Ici, la propreté japonaise est un luxe qu’on ne s’offre pas ! Les égouts n’arrivent plus à absorber les déchets des poissons éventrés vivants qui, même étêtés, continuent de palpiter sur l’étal. J’ai perdu le groupe mais je sais où est le point de chute et je continue seule mon tour de marché. Il semble que les Coréens vivent auprès d’une mer qu’ils pensent inépuisable tant la quantité de marchandise offerte semble surabondante. Les chalutiers sont à quai et déchargent à mesure. D’un coup de couteau précis, la marchande entame en biais le dos d’un gros poisson, laissant apparaître le foie qu’elle va jeter avec la tête, et arrache d’un coup sec les filets dépiautés… Elle refuse la photo que je m’apprêtais à faire. Plusieurs autres ont tourné la tête sans plus, mais celle-ci m’a fait non d’une main ferme. Il y a tant de choses à voir ici, même si l’odeur peut faire tourner de l’œil les visiteurs à l’odorat sensible… mais pas que ceux-là ! Il faut s’accrocher pour ne pas défaillir, mais ce n’est tout de même pas l’odeur de viande en décomposition telle que le marché de La  Paz en Bolivie en était imprégné…

Un couple d’Hawaiiens m’a rejoint au point de rencontre, et ils me font partager les amandes qu’ils ont achetées. La femme va pour acheter une pomme dont la marchande lui demande 3 $US. Sa voisine de l’étal à côté lui en offre une ! Comme quoi, il faut se garder de jugement hâtif !

Je n’ai pas voulu aller au marché « international » et je n’ai rien perdu. Il s’agit d’un marché ordinaire pour les ménagères. J’ai fait une incursion au Phoenix Hôtel où se prépare un mariage, mais je n’en ai rien vu sauf un escalier fleuri, et une boutique de luxe. Plus loin dans la rue, une étrange construction de fer au sommet d’un immeuble se donne des allures de Tour Eiffel ratée et un panneau en français annonce «La Vue». La guide propose de prolonger la visite free pour compléter notre connaissance de la ville de Pusan, mais des voix s’élèvent : ça peut faire manquer le lunch ! Ya pas que les Français qui aiment la bouffe et qui ne veulent pas manquer une occasion…

Retour au bateau où, un peu avant 5.00 h je veux assister au départ annoncé : il devrait partir à 5 h et j’ai envie de voir ce qu’il se passe… Mais il ne se passe rien, parce que deux bus manquent à l’appel. Ils arrivent enfin, sous les acclamations ou les huées gentiment ironiques des spectateurs qui les mettent à l’amende. Et je vois Joyce sortir de l’un d’eux. Voulait-elle rester en Corée ?

Le largage des amarres est une opération lente et minutieuse. Dans un ordre précis, celles-ci sont dégagées tout à tour, et lentement, l’énorme vaisseau part en marche arrière, évitant un porte container amarré au milieu de la rade. Il commence à virer de bord et tourne avec majesté sa proue vers le large. L’allure s’est accélérée, le sillage est devenu bouillonnant, et le pilote va sauter dans son bateau qui s’est approché bord à bord, tandis qu’un coup de sirène le salue.

Il fait frais sur le deck et j’ai parlé à cette passagère au profil de Maria Pacôme, qu’elle ne connaît pas, mais qui est très flattée de sa ressemblance avec une actrice française.

Le show du soir m’a totalement échappé, sauf une ou deux histoires de l’humoriste juif new-yorkais qui parlait à la vitesse d’une mitrailleuse. A table un couple d’Australiens et des Anglais.

Nous recevons une invitation à partager demain un lunch indonésien en compagnie du capitaine. Rendez-vous à 10.30 h ici dans ma cabine.

Horreur ! j’ai oublié de remettre au front desk les papiers nécessaires pour l ‘entrée en Chine… Vite ! je laisse mes sacs de glaçons et file les apporter en passant par le casino qui a fait le plein après la période d’abstinence japonaise. Ce n’est pas trop tard pour les papiers. Ouf !

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