Jeudi 15 octobre
Une chose n’a pas changé en vingt ans, les interminables formalités d’entrée sur le territoire. La bureaucratie ne date pas de Mao : les premiers empereurs chinois y excellaient déjà. Le staff de dix personnes en uniforme informatisées semble étudier avec attention fiches et passeport avant d’apposer le tampon qui fera du candidat au séjour un persona grata. Comme si on avait envie de déserter le Volendam ! Avec le tampon sur le passeport nous est remis une fiche et un étui à accrocher au cou. De jeunes soldats aux casquettes raides et rondes surveillent la bonne marche des opérations. Une vingtaine de bus sont alignés devant le bateau. Joyce a choisi d’être dans un autre que le mien. Elle a fait le bon choix, car, lorsque le bus 9 a
La Chine la Hong Kong
Il n’y a plus de vélos ! Oh si… j’en ai compté pas loin de dix, et j’ai raté un « atelier de réparation » sur un trottoir, tel qu’il y avait tant autrefois. On a beaucoup détruit pour bâtir la ville nouvelle, mais, dit notre guide, on a préservé les quartiers anciens les plus intéressants… mais nous ne les avons pas vus. Les immeubles à l’architecture hardie s’élèvent à perte de vue, d’autant plus que le bus gravit une colline où est plantée l’orgueilleuse tour TV qui domine la ville et fait sa fierté.
Il faut gravir une volée d’une dizaine de marches pour arriver au hall qui est orné d’un panneau célébrant le 60e anniversaire de la Révolution. Cet
Il semble que l’horaire rétréci nous ait fait sauter une étape : celle du plus ancien parc de la ville. Mais au People’s Square où les vendeurs de cerfs-volants ne se font pas de cadeaux entre eux et harcèlent le client éventuel, c’est un régal des yeux, tant est variée la couleur des kites. Une vieille lady du groupe en a acheté un. Je lui demande combien elle l’a payé : « Trop cher » « Mais encore… » « Pourquoi voulez-vous savoir ? ». C’était seulement pour évaluer si l’effort d’aller chercher mon sac, laissé dans le bus, en valait la peine… Sorry Ma’am !
Xinghai Square est une vaste esplanade plantée se monuments symboliques et bordée par des petits marchands de bazar ou de sandwiches et Coca Cola. Celui du centre a l’air d’un totem indien… Des statues de bronze sont posées à hauteur du sol.
Le front de mer est luxueux, des maisons sorties des films de Walt Disney bordent le littoral, et il doit bien y avoir une classe qui s’est enrichie sous ce régime communiste, ou bien il s’agit de la Nomenklatura. Notre
J’ai hâte de rentrer mariner dans la glace…
… et je me suis endormie…
Joyce a dû se faire ouvrir la porte. Elle me dit quelque chose au sujet du show que nous avons déjà vu, j’entends vaguement : fifty minuts, shower, wash my hair… et elle s’en va… non sans avoir d’autorité glissé dans la serrure la fiche Ne pas déranger. Je pense que je la retrouverai à l’entrée de la salle Rotterdam et je vais l’attendre à l’heure habituelle où nous nous présentons à l’accueil. A 8.05 h voyant Steven et Kobe arriver, nous convenons d’une table à quatre et réservons une place pour Joyce, quine viendra pas… Quant aux immeubles ultra modernes, selon Steven, ils seraient inoccupés, comme le sont aussi les belles maisons style Disneyland du front de mer. Réflexion faite, tous ces quartiers manquaient singulièrement de vie… Personne aux alentours, aucun passant, pas de rideaux, ni de fenêtres ouvertes malgré la tiédeur du temps, aucune mère avec un enfant : le désert… Les petites maisons traditionnelles ont été détruites et les gens n’ont pas les moyens de payer pour les nouveaux appartements qui atteignent des prix démentiels.
Un seau de glace m’attend et un petit animal inconnu et malicieux repose sur un oreiller.
Merci Agus !