Rencontre à Paris
Je vous fais juste un coucou en passant ! De retour d'une semaine à Paris où j'ai retrouvé Corail ma fille des Isles, frigorifiée par la température ambiante...
Elle m'a fait découvrir le marché de la rue Mouffetard qu'en bonne provinciale je ne connaissais que de nom, avant que nous n'allions au château de St Germain en Laye, qu'en passionnée d'Histoire, je ne connaissais pourtant que par les trompettes de la Rénommée des historiens, et qui, après avoir été la demeure royale, est devenu le Musée d'Archéologie Nationale.
Le but de l'expédition était de voir la collection de l'archéologue Edouard Piette qui a dû attendre 103 ans après sa mort pour voir (enfin !) sa collection exposée telle qu'il l'avait souhaitée. Géologue amateur, son état de santé suite à la guerre de 1870 l'avait contraint à faire une cure à Bagnères de Luchon. Là, il commença a fouiller dans des grottes, et, par hasard, mit au jour des vestiges préhistoriques. Ce fut le commencement d'une histoire qui remplit la vie de ce juge de paix. A cette époque, les trouvailles restaient la propriété de ceux qui les découvraient. Au cours de sa vie, il accumula un nombre considérable d'objets dont il eut parfois du mal à faire accepter l'authenticité. On peut dire d'Edouard Piette qu'il fut le pionnier de l'art préhistorique. Il fit don de sa collection au musée, exigeant qu'elle soit exposée dans sa totalité, ce qui ne fut fait que fin novembre 2008 !
Il faut prendre rendez-vous auparavant, car un nombre restreint de personnes est admis à la fois, et la visite est faite sous la direction d'un guide et dure une demi-heure. Pour ma part, laissant de côté les objets exposés en grand nombre, je me suis intéressée principalement à la vitrine des chefs-d'oeuvre où trônent la toute petite "Dame de Brassempouy", scupltée dans de l'voire de mammouth, qui figurait déjà dans un de mes livres d'Histoire, et quelques minuscules statuettes de "Fécondité", toutes datant d'à peu près 25.000 ans... Nous n'étions que 6, et notre visite s'est un peu prolongée en attendant l'invité qui aurait le privilège d'être seul avec le conservateur du Musée, mais porte un nom connu : Jean-François Kahn, que nous n'avons hélas ! pas croisé. Pardonnez-moi si je vous ai ennuyés avec la culture !
Malgré le "jet-lag", nous avons pu aller le soir au théâtre voir Gérard Miller (ma fille n'a pas la TV, et elle lui a demandé s'il était vraiment médecin : tête ahurie dudit ! ! !) puis Véronique Genest, époustouflante de brio dans Madame Butterlight. La gastro-entérite que Corail-Hélène a chopée l'a empêchée de m'accompagner à la Comédie Caumartin voir "J'aime beaucoup ce que vous faites", et je n'ai trouvé personne à qui offrir le billet inutilisé. Les Parisiens sont décidément des gens pressés...
Le Salon de la Lingerie étant le but du voyage de Madame QUAI ZEN, du nom de sa boutique (aucune photo autorisée) je l'ai accompagnée à la Porte de Versailles et là, ce que j'ai vu m'a réconciliée avec les mannequins. Car j'y ai vu de somptueuses jeunes femmes minces mais avec des formes, qui avaient de vrais seins, des fesses, des jambes bien galbées, bref, pulpeuses et si belles. Ah... aussi ! des éphèbes aux torses lisses se promenaient pieds nus dans les allées du Salon, portant leurs boxers avec élégance et désinvolture. Les regards qui s'attardaient sur les modèles étaient avant tout professionnels et nullement libidineux.
La classe quoi !
Promis ! Je reprends les pinceaux demain pour "les aurores boréales"...