Requiem pour un salaud Mais à quoi diable pensait
Requiem pour un salaud
Mais à quoi diable pensait Mark Keller en peignant cette jeune femme ?
Il me vient plein d’idées à regarder cette toile.
Mais à vous ?
Je me dis que ça devrait commencer par :
« Ma tante a dit : t’as perdu ta langue, Anne ? »
Et finir sur :
« Et elle se trouve renvoyée à la solitude. »
Ma tante a dit : t’as perdu ta langue, Anne ?
Elle ne sait pas… Je lui pardonne.
Son frère, mon père donc, a ce soir commis son dernier crime…
Désormais, Joyce ma petite sœur, pourra dormir tranquille sans redouter l’arrivée de cet homme qui la terrifiait et dont elle ne subirait plus les caresses de ses mains insidieuses sur son corps d’enfant. Je savais que ce jour arriverait puisque moi-même, j’avais connu cela quand il s’est détourné de Mary, devenue trop femme à son goût…
Avec quelle délectation je l’ai assommé et Mary a fait le reste d’un coup de pelle ! Mais qu’il était lourd ce salaud quand il a fallu le hisser dans le coffre de la GMC avant de l’amener ici, où j’ai commencé à creuser sa fosse depuis quelques jours…
Voilà, c’est fait et bien fait ! Les phares de la voiture sont les seuls témoins de la chose et ils ne parleront pas.
Oui ! C’est bien un assassinat puisque je l’ai programmé avec soin et que je jubile de l’avoir enfin réalisé…
La petite Joyce n’en saura rien, elle ne posera aucune question, trop heureuse de recommencer à vivre sa vie de petite fille
Et Mary me diras-tu ?
Elle se trouve renvoyée à la solitude.