Les promeneurs
Les promeneurs
Que diable Bazille est-il en train de dire à Camille ?
Cette toile de Monet, dite « Les promeneurs » me pousse à me demander pourquoi Camille semble se détourner de Bazille.
Et Bazille ? Pourquoi semble-t-il faire tant d’efforts pour être convaincant ?
Vous vous demandez ce qu’il dit et je me demande où il veut en venir mais lundi nous en saurons peut-être plus…
Ah ! Que je vous dise, lectrices chéries et lecteurs non moins chéris.
Dites moi si vous avez fait le devoir parce que je suis flemmard et chaque lundi je pars à la pêche sur le web avec l’espoir de ne pas avoir oublié de ramasser une copie !
Alors je vous en prie, dites moi si vous avez fait le devoir.
Bazille a rejoint Camille dans le parc du castel familial et il voudrait la prendre dans ses bras pour la réconforter.
Mais Camille semble inconsolable ; elle sanglote et refuse de se laisser approcher.
Que s’est-il donc passé ? Oh ! rien que de très banal dans le milieu social dont ils sont tous deux issus : Camille va devoir épouser contre son gré l’homme que ses parents ont choisi, alors que son cœur est à un autre auquel elle va devoir renoncer.
Claude son aimé, n’a rien d’un bourgeois, non plus que d’un aristocrate… Pour l’heure, il n’est qu’un rapin famélique qui n’a encore vendu aucun tableau et que ses parents méprisent sans l’avoir jamais rencontré. C’est par Bazille qu’elle l’a connu et ils se sont aimés au premier regard. En effet, Frédéric Bazille est peintre lui aussi, mais il fait partie de la gentry et est fréquemment reçu par les parents de Camille qui voient en lui le gentilhomme plutôt que l’artiste.
Frédéric est partagé : il a promis aux parents de Camille de la raisonner afin qu’elle accepte l’idée du mariage avantageux qu’ils ont décidé pour elle, mais maintenant qu’il est face à son désespoir, son cœur s’est serré…
Camille s’est redressée et déclare avec détermination : ‘’Devant le maire, je répondrai ‘’non’’ si mes parents me contraignent à ce mariage’’.
Frédéric se penche, ose enfin lui prendre la main…
‘’Je vous approuve et serai à vos côtés pour défendre la cause de mon cher ami Monet ; je m’y engage’’
Confiante, Camille s’est appuyée sur le bras de Frédéric, certaine désormais qu’elle assez forte pour gagner la partie.
§
NB – Elle a raison puisqu’elle deviendra Madame Claude Monet et que le talent de son mari sera enfin reconnu…