Au jardin des Tuileries
Au jardin des Tuileries
Vous ne connaissez peut-être pas le Jardin des Tuileries
Il n'a pas chnagé depuis les années soixante et je le reconnaîtrais entre mille
Nous n'étions pas encore des mamies et des papys
Mais je suis sûr que nos âmes sont mieux préservées que nos corps
Que vous dit cette photo des années soixante ?
Elle me dit, comme le chantait Françoise Hardy"tant de belles choses"
A lundi, vous avez sûrement quelque belle histoire à dire
Je vous en ai déjà parlé ici : la provinciale que j'étais (que je n'ai pas cessé d'être) est venue à Paris pour la première fois l'année de ses vingt ans. De Nantes à Paris, il fallait quatre heures de "train express" à vapeur. une expédition pour les Français qui n'avaient pas les moyens de se déplacer aussi loin, ni souvent, l'argent trop rare était réservé à l'essentiel. Néanmoins, j'étais partie avec mon billet A/R de congés payés sur lequel la SNCF accordait 30% de réduction.
J'aimais me balader seule à la découverte de Paris, mais Tante Marthe qui m'hébergeait tenait à m'accompagner le dimanche. Il y avait toujours une petite halte chez Stohreroù nous faisions le plein de "puits d'amour" dont elle raffolait. Nous attendions pour les déguster d'être arrivées au Jardin du Luxembourg ou des Tuileries où nous devions louer des chaises. C'étaient des moments de pur bonheur...
Maintenant, je réalise que seuls des garçons faisaient manoeuvrer leurs voiliers sur l'eau des bassins. A quoi les filles passaient-elles leur temps ? A promener leurs poupées vraisemblablement.
Il n'était pas question de me tremper les pieds dans le bassin. Je me prenais beaucoup trop au sérieux pour cela ! Pensez... J'étais coiffée d'un lourd chignon soigneusement roulé sur la nuque, je portais d'épaisses lunettes de myope et mon visage n'incitait pas à la rigolade.
J'vous rassure... la vie et un cadeau qu'aujourd'hui je sais savourer à petites goulées gourmandes.
Que pensez-vous de cette photo que j'ai retrouvée de cet été-là sans pouvoir identifier le lieu exact où l'a prise ma tante ? Tu n'auras aucun mal à me rafraîchir la mémoireet si la tienne flanche, la Lumière de tes jours t'aidera, j'en suis sûre...
Je m'étais taillé et cousue cette robe de vichy à carreaux jaune pâle et gris.
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Je ne suis pas sûre d'avoir respecté le thème suggéré plutôt qu'imposé mais ce sont les souvenirs que m'a inspirés ta photo de ces ados décontractées.