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La Bourlingueuse
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8 février 2021

Les Mayas

Les Mayas

Comment diable Francisco Goya, qu’on connaissait plus austère s’y est il pris pour passer de cette vision : 

Maya vestida

À celle-ci : 

Maya desnuda

Je me demande, moi aussi comment il a fait et pourquoi, il s’est donné la peine de dévêtir cette dame.
Mais bon, comme dit le héros de « 2001, a space Odyssey » à la fin de la nouvelle « J’aurais bien une idée… »
À lundi, pour savoir comment, selon vous, il a pu s’y prendre…

« Qu’est-ce qui est meilleur qu’une chose défendue ? » disait ma maman qui savait de quoi elle parlait !

L’Inquisition et ses censeurs frustrés interdisant tout ce qui n’était pas dans les normes des canons de l’Eglise, comment leur faire un pied de nez ? Francisco se posait la question et croyait bien avoir trouvé la solution…

Son modèle était une jeune gitane qu’il avait convaincue de poser nue et, fébrilement, avait commencé à peindre deux toiles simultanément dans l’intimité d’une pièce dérobée de la maison. Il ne voulait à aucun prix prendre le risque de travailler dans son atelier où des âmes bien-pensantes pourraient les apercevoir et les dénoncer aux autorités religieuses. La nudité était un sujet tabou, et celui ou celle qui transgressait l’interdit risquait le bûcher de l’infâmie. Le diable le poussant, Francisco jubilait intérieurement de braver les pisse-vinaigre de l’Inquisition…

Son intention était de garder pour lui l’une des toiles, l’autre étant la commande d’un puissant du royaume qui l’avait couvert d’or. Les séances de pose se faisaient dans le plus grand secret, mais des rumeurs avaient fini par transpirer. Le temps pressait, il fallait trouver une solution qui les sortirait d’affaire.

Francisco demanda à la gitane de ne plus venir le temps que la toile soit oubliée et il resta face aux deux tableaux identiques dont il ne savait que faire, son mécène risquant le châtiment suprême autant que lui.

D’un commun accord, ils décidèrent d’habiller la gitane nue, et à grands coups de pinceaux, Francisco la vêtit rapidement de peinture qu’il pourrait enlever lorsque les esprits se seraient calmés.

 §

 Ainsi, le mécène pourrait exposer le portrait de sa gitane vêtue, même si la robe hâtivement ajoutée était plus suggestive que la nudité initiale !

Nul en effet n’y trouva rien à redire !

Seuls, le décolleté sage, le visage et les mains n’étaient pas couverts, mais les deux hommes, eux seuls, savaient le secret de ce qui était dissimulé…

  §

 Quant à la seconde toile… seul Francisco pourrait l’admirer dans le secret de l’oratoire de son épouse, bien dissimulée derrière une admirable Nativité…    

 

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Commentaires
A
bonne idée, et très proche de la réalité puisqu'il y avait un mécanisme superposant les deux tableaux :-)
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C
J'aime bien quand tu te transformes en Stéphane Bern ;-) ;-) ;-)<br /> <br /> •.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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P
Rien de plus gai que de jouer avec l'histoire de l'art ;-) !
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E
encore un bon devoir! Tu ne manques pas d'imagination ! :)
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Y
Quand même un peu gonflé le Francisco : aller cacher son précieux trésor derrière la Nativité ? Sacrilège. Et qui plus est : dans l'oratoire de son épouse. <br /> <br /> Bravo Gwen : ton histoire fait plus vrai que nature. J'ai adoré. Merci.
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