Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Bourlingueuse
La Bourlingueuse
Publicité
La Bourlingueuse
Derniers commentaires
Archives
6 septembre 2020

Les guichets du Louvre

Les guichets du Louvre

Les guichets du Louvre

 

Traverser le pont du Carrousel un matin de printemps et découvrir l’entrée du Louvre sans une voiture.
Qu’en pensez-vous ?
Aimeriez-vous voir ça ?
Je l’ai vu et fait mais il n’est pas sûr que le rêver soit moins beau
Si vous ne l’avez pas fait, imaginez-le et dites le lundi, racontez votre rêve.

 

Que fait cet homme au petit jour dans ce quartier déserté par les Parisiens ? Il vient juste d’être libéré après une nuit blanche pendant laquelle il a été contraint, avec d’autres ‘’contrevenants’’, de cirer les bottes noires des officiers de la Wehrmacht.

 C’est que, hier soir, il a bravé l’interdiction de circuler dans la capitale après le couvre-feu… ulcéré d’avoir appris que le Führer a récemment visité Paris et qu’il est vraisemblablement passé ici, par les guichets du Louvre qui auraient dû s’écrouler sur lui ! Les photographies abondamment parues dans la presse ont illustré les diverses étapes du dictateur honni devant les monuments les plus prestigieux de Paris. Le sous-fifre qui a pris son identité lui a demandé pourquoi il n’avait pas été sur le front avec les combattants.  Serait-il un déserteur ? Non… il a seulement été réformé pour déficience cardiaque. Il ne sent plus sa fatigue et prend une décision soudaine mais irrévocable : il va rejoindre la Bretagne où il sait qu’à l’île de Sein, plus d’une centaine d’hommes ont embarqué pour l’Angleterre à l’appel d’un général inconnu qui refusait l’Armistice. Là-bas, il trouvera bien quelqu’un qui saura lui donner les moyens de rejoindre Outre-Manche ce noyau de rebelles…

 §

 Pourquoi, à cet instant précis, l’image de mon grand-père grand Résistant me revient soudain en mémoire ? Peut-être parce que l’homme devant moi vient de passer les guichets du Louvre, comme l’avait fait mon pépé un matin de juin 1940. Un regard circulaire me confirme que nous sommes absolument seuls dans ce large périmètre : même le pont du Carrousel est désert !

  L’homme solitaire a descendu son masque anti-virus mais, comme moi, va le remonter lorsque nous nous croiserons, et je ne verrai que ses yeux qui se plissent et laissent penser qu’il m’a souri au passage.  

 ‘’Nous sommes en guerre’’ a dit notre président…

 Mais si l’ennemi cette fois est invisible, sera-t-il vaincu avant 4 ans ?

 Madame Soleil n’est plus là pour nous le dire !

Publicité
Publicité
Commentaires
P
Superbe évocation. Quant à notre guerre sur le front (vi)rus, je suis persuadé que nous gagnerons, et qu'à l'image des fêtes de libération de Paris et de Bruxelles, nous pourrons tous faire un grand raout ;-) !
Répondre
A
oui cette rhétorique guerrière lui colle bien à la peau, à ce virus!
Répondre
A
Je me sens plus en sécurité quand je croise quelqu'un de masqué que le contraire.<br /> <br /> Entre gens masqués on se donne le sentiment d'une complicité active contre ce virus à à la con !
Répondre
H
J'espère, croiser les gens masqués n'est pas plaisant, se méfier de son voisin de train non plus.
Répondre
F
Un ennemi visible, au moins on sait si il est là ou non, dans le cas contraire on est à la merci de tous "les spécialistes" de leurs analyses et de leurs préconisations...
Répondre
Publicité