Un éléphant, ça trompe énormément !
Les Machines de l'île
Joseph était le gardien des Chantiers de Bretagne depuis qu’un accident l’avait empêché d’exercer son travail de tourneur dans les ateliers où il avait commencé comme arpète avant ses quatorze ans.
Il se sentait ici chez lui puisqu’il vivait à l’intérieur des chantiers qu’il avait fini par considérer comme siens. Les week-ends il aimait arpenter les ateliers vides et respirer cette odeur indéfinissable de métal refroidi qui le plongeait dans un bonheur indicible. Il espérait même que, l’heure de la retraite venue, il lui serait permis de continuer à rester là, dans sa petite maison de gardien, et, pourquoi pas ? de continuer à exercer son boulot…
Joseph n’était pas préparé à ce qui allait suivre : la fermeture du chantier nantais et son transfert à St Nazaire. Il était cependant resté dans sa petite maison mais désormais, ne gardait plus rien que des bâtiments vidés de leurs machines-outils où même l’odeur de métal refroidi avait disparu. Il s’était laissé mourir de chagrin…
Comment aurait-il pu imaginer que, vingt ans et plus après avoir été une friche industrielle, son ‘’domaine’’ deviendrait un lieu d’attraction que visiterait un public venu du monde entier ?
Les Machines de l’île ont désormais une réputation presque universelle !
Et croyez-moi, ce n’est pas fini !