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La Bourlingueuse
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4 février 2019

Miss Sarah est en colère

La colère

 

Mais qu'a donc bien pu écrire Saul Smitger à Miss Sarah

pour que celle-ci soit si en colère ?...

Je compte sur vous pour enquêter. Vous ragoterez lundi !

Hors d’elle, Miss Sarah trépigne, hurle, et je n’ai pas encore compris pourquoi. Elle habituellement si douce, si calme a ce matin refusé de me laisser la coiffer et  donner à sa chevelure les cent coups de brosse quotidiens. Elle vomit le nom de Lord Smitger (elle dit Saul, mais personne d’autre que lui ne porte ce prénom) et le voue aux gémonies. Qu’a-t-il pu écrire qu’il la mette dans un tel état ? La lettre froissée est en boule sur le tapis, mais Miss Sarah s’en est saisie avant moi lorsque j’ai voulu la ramasser… 

D’un geste désinvolte qu’elle n’a jamais eu auparavant, elle m’a congédiée entre deux sanglots, moi sa camériste, disant qu’elle n’avait plus besoin de moi avant ce soir au coucher.   

Dans le corridor, Mrs Johnson, la gouvernante sortait juste de la chambre de Madame la Comtesse ; elle semblait désemparée d’entendre Miss Sarah crier aussi fort, mais elle a fait semblant de rien en me croisant. Il faut dire que Mrs Johnson est à ce point rigide qu’elle pense qu’imiter les attitudes de la haute société qu’elle côtoie depuis ses jeunes années lui donne une distinction digne d’une lady. Je l’aime bien, parce qu’elle est gentille et indulgente avec nous le petit personnel, mais pourquoi se tenir aussi raide et compassée ? Visiblement, elle connaît la raison de l’emportement de notre jeune Miss Sarah, mais il ne faut rien espérer de son côté pour avoir la moindre idée de ce qui lui arrive.

Bouche cousue est sa devise.

Dans le petit salon, j’ai croisé Mister Lewis, le majordome qui sert la famille depuis plus de trente ans. Il m’a fait signe de me taire en désignant le valet de Monsieur le Comte et la fille de cuisine qui nettoyait les cendres de la cheminée. Visiblement, il me croit dans le secret alors que j’ignore tout, mais je préfère lui laisser ses illusions.

En revanche, Edward, le valet de chambre de Lord Smitger, a longtemps travaillé à Grosvenor Manor avec Peter, notre laquais, et il suffit d’attendre dimanche prochain pour qu’avant la messe, ou après, les deux amis se retrouvent et la clé du mystère nous sera donnée…

 §

 Je me suis trompée, Edward n’a pas mangé le morceau…

Hercule Poirot saura-t-il le faire parler ?   

 

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Commentaires
C
Il est des colères qui se suffisent à elles-mêmes...<br /> <br /> même si ça frustre le lecteur ! ;-)<br /> <br />  •.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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R
J'ai beau tendre l'oreille ... j'attends une suite à ton histoire <br /> <br /> <br /> <br /> Par contre je te remercie pour ton com qui me laisse interrogative sauf que la couleur jaune n'y ferait rien car ma référence lorsque j'étais en activité sur la naissance de cette prime a toujours été de la fumisterie , uniquement pour diviser afin de mieux régner sauf que avec moi c'était sans compter sur un os sur ma capacité à affronter ce genre de chefaillon <br /> <br /> Et si j'en parle aujourd'hui c'est que je vois que dans les entreprises les patrons s'ils veulent régner ils doivent payer leur personnel à leur juste valeur et non mettre à la lumière ceux et celles qui savent se vendre <br /> <br /> Bisous <br /> <br /> Bonne soirée
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A
tu nous laisses sur notre faim...au pays de Downtown Abbey !
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P
Ahahaha Gwen, tu nous balades bien, coquine ! J'ai bien aimé ton idée.
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A
rhââââ! je veux savoir :-)
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