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Je suis depuis samedi à Moscou d'où je vais
Je suis depuis samedi à Moscou d'où je vais entamer une croisière sur la Volga de deux semaines. Nous n'irons pas à St Petersbourg, mais finirons à Astrakhan. Je dis "nous" car nous partons à deux, ma fille Hélène et moi. Je bloguerai dès que j'en aurai la possibilité pour vous faire partager mes (nos) découvertes.
Quant à Lakévio, elle ous a imposé de nous faire entrer dans les pensées des trois personnages... et j'ai concocté un mini-drame...
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Réflexions à trois personnages
Rose
Je suis si impatiente de rentrer ! Pas question que j’en parle à mes sœurs, elles me mettraient en garde de m’être éprise de Philippe… Elles sont loin d’imaginer que nous avons décidé de nous revoir et de vivre discrètement notre amour durant les premiers mois, afin qu’il puisse préparer sa chère maman qui partage sa maison à l’idée qu’elle devra m’accepter dans la vie du fils unique qu’elle adore… Il est tellement sensible et si follement romantique ! Je crois rêver… Qu’il ait posé les yeux sur moi est un cadeau du ciel. Je l’aime à en mourir…
Brunette
Philippe est adorable ! J’avais bien remarqué qu’il me souriait, me regardait avec des yeux si doux que j’ai fini par chavirer… Je l’aime… il m’aime… nous nous aimons… mais il doit ménager sa vieille mère qu’il a trop gâtée en lui consacrant sa vie et son temps ! Je devrai y mettre bon ordre quand nous vivrons ensemble, car il est hors de question qu’il continue à se dévouer corps et âme pour cette vieille bique égoïste et geignarde… Il faudra bien qu’elle se fasse à l’idée d’une bru qui désormais, remplira les fonctions de maîtresse de maison… Et puis chacun chez soi ! Elle sera bien mieux dans une maison de retraite ou à l’hospice et nous serons tranquilles Philippe et moi !
Bleuette
Quelle chance j’ai eue ! J’aurais pu me laisser prendre au charme irrésistible de Philippe, mais quelque chose m’a mis la puce à l’oreille… comme une intuition… une mise en garde que je ne m’expliquais pas… Oh ! il n’avait pas eu beaucoup de mal à me mettre dans sa poche avec son regard plein de malice et de complicité lorsqu’il croisait le mien, sa main qui s’attardait sur mon épaule lorsqu’il me saluait et que nous étions seuls…
Quand nous avons échangé notre premier baiser, j’étais folle de lui, et si je n’ai pas voulu aller plus loin, c’est que je ne trouvais pas que le cadre était assez romantique pour lui faire ce cadeau qu’il attendait de moi.
Pourquoi a-t-il fallu qu’hier, j’accompagne mon amie Léa à la cafèt’ du musée ? Une joyeuse famille qui était attablée au fond de la salle pleine s’est levée pour partir… et j’ai vu Philippe en père de famille attentif, aider ses enfants à se rhabiller, puis, plein de prévenances, prendre tendrement les épaules de sa femme. Il est passé devant moi sans me voir, trop occupé à faire rire son épouse…
Je n’en parlerai à personne, pas même à mes sœurs ; en fin de compte, elles connaissent peu Philippe que nous avons connu à une soirée durant un congrès à Londres. A quoi bon leur dire que leur grande sœur a failli devenir la maîtresse d’un homme marié et père de famille ? Ca leur ferait trop de chagrin… car nous sommes tellement fusionnelles que chacune de nous connaît les secrets des deux autres.
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