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La Bourlingueuse
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6 août 2018

La saga des sargasses

A mon réveil, la maison est vide, ils sont tous à la plage. Café et maracudjas m’attendent sur la table de la terrasse. Le jardin exotique que j’ai sous les yeux ne s’est pas fait tout seul, vous pouvez me croire ! Je me souviens clairement de la première fois où je suis venue ici il y a près de 25 ans : deux vaches à bosse paissaient  une herbe rare sur une terre où apparaissait le tuf, et j’avais trouvé dans le lagon ce jour-là des fragments de poteries caraïbes, puisque la Morelière est un site archéologique… On y fera au cours des ans bien d’autres découvertes...

 Revenus de la plage, les deux minots ont trouvé un autre jeu : l’eau ! Il faut leur expliquer qu’ici, l’eau peut manquer et les coupures ne sont pas rares : il faut la ménager et ne pas mouiller la terrasse qui n’en a pas besoin. Visiblement, c’est un langage qu’ils ne comprennent pas puisqu’ils recommencent malgré la grosse voix d’Antoine. Un temps d’accalmie puis Joan prend l’initiative d’une douche extérieure inutile. C’est Hélène qui, posément explique au « grand » que cette eau qu’il gaspille manque à d’autres enfants moins favorisés. Il semble comprendre… mais pour combien de temps ? Bernard qui rentre juste promet des sanctions sévères au prochain coupable.

Il est revenu avec des plaques d’un matériau nouveau qui lui permettra de continuer la rénovation des cabines en remplacement du contreplaqué marine qui finit par pourrir. De savants calculs lui sont nécessaires pour découper les formes qui épouseront  au plus près les places prévues pour elles.

Nous sommes descendus au lagon déserté Antoine, les enfants et moi, avons franchi les sargasses arrivées depuis le matin… et savouré le bonheur de flotter dans une eau tiède et transparente. Je n’imaginais pas les sargasses sous cette forme ébouriffée : je pensais qu’elles étaient de longues lames lisses vertes et glissantes. Elles sont devenues un gros problème depuis quelques mois dans Karukéra l’Ile aux belles eaux dont elle a envahi les côtes et, en pourrissant, dégagent une odeur pestilentielle et des gaz toxiques, au point que plusieurs écoles en bordure de mer, ont dû fermer prématurément… Bien sûr, la Guadeloupe n’est pas seule touchée et le fléau ravage toutes les Antilles (sauf les côtes sous le vent) et certaines des côtes de l’Amérique latine.

Comme les algues vertes en Bretagne, elles ont proliféré par l’excès de nitrates que les exploitants agricoles utilisent inconsidérément pour leurs cultures.   

J’ai proposé pour dîner le poulet grillé de l’amie Jocelyne. On se fait la bise en entrant et elle me souhaite la bienvenue. Nous serons 7 dont les deux jeunots, Axel n’a pu se rendre libre.

Hélène a commandé un ti-punch qu’on lui apporte avec la bouteille de rhum non encore entamée, j’ai pour ma part choisi un planteur + 4 bières pour les z’ots, une bouteille de Sauvignon pour les grands, puis 2 demi-poulets + 2 cuisses et des frites à volonté = 56,50 € ! Nous laissons 60 € et Marie-Claire la serveuse est contente.

 P1130354

Joan se plaint d’avoir mal au ventre. Maria et Antoine vont devoir rentrer à la maison, coucher les minots avant notre retour et ils pourront alors aller faire un tour à St François se retrouver à deux…

Axel a pris ses doigts de fée pour s'occuper des mini-plants

P1130372

J’ai cru comprendre que la nuit dernière avait été agitée, la Mamée (Hélène) a été à la tâche avec l’insomniaque Matthieu ! N’ayant rien entendu, j’ai dormi comme une souche et n’ai émergé qu’à 10 heures…

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Commentaires
P
Hello Gwen, je viens de lire tes deux derniers billets, et c'est comme si j'étais là-bas ! tu racontes tellement bien ! Je suis heureuse pour toi de te savoir auprès des tiens, d'être entourée et chouchoutée... mais c'est parce que tu le vaux bien ! ;)<br /> <br /> Bises et bonne continuation.
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