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La Bourlingueuse
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1 décembre 2017

Soleil noir sur l'Oregon (suite)

On est bien peu de chose (soupirait Françoise Hardy qui pourtant ne pensait pas aux sequoïas !)

Samedi 19 août

Pas facile de se rendormir en pareil cas, mais je dors profondément quand JY toque à la fenêtre : il est 8 h et une longue journée nous attend. La tente est plus vite démontée que montée, un p’t déj’ minimaliste, les accessoires sortis du coffre à ours, et nous voilà repartis nous mesurer aux géants en croisant des biches.

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Il reste deux variétés de séquoias qui ont survécu depuis l’âge originel ; le sequoïa sempervirens et celui à feuilles d’if au bois rouge appelé redwood. Ce dernier est le plus haut, mais son cousin a un tour de hanches plus important ; plus trapu aussi, et moins élégant, ils  surprennent par leur masse colossale.

Il faut savoir qu’il ne reste aux USA que 4% de la forêt que les colons ont trouvée à leur arrivée. Ils ont commencé par couper le bois pour travailler la terre et la cultiver. Puis l’exploitation démentielle du bois a fini par avoir raison des séquoias ou presque. En 1918, quelques esprits éclairés ont fondé une ligue pour le sauvetage de ces géants. John Rockefeller venu en 1920 pour un pique-nique accorda à la ligue de défense un million de dollars (14 millions actuels) qui permirent à celle-ci de racheter les terres et en faire des propriétés privées. Les parks étaient nés…

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A tout seigneur tout honneur : le plus haut des redwoods de ce park lui est dédié, et nous en verrons d’autres… Tel celui qui, abattu, sert de passerelle pour franchir la rivière Eel. Ne le dites à personne, mais avant de partir, j’ai ramassé quelques morceaux d’écorce de redwoods qui ne me semblent pas trop secs afin de tenter de les faire germer : le taux d’échec approche les 99,99 %, mais on peut toujours essayer ! La première fois que j’en avais rapporté de Muir Forest, l’écorce de mon fils Hervé avait donné naissance à une pousse vert clair, qui avait grandi au point d’atteindre 2-3 cm. Trop tôt mise en terre, elle n’avait pas résisté au climat nantais.

JY suggère que je reste sur place à écrire ce carnet du jour pendant qu’ils feront tous les trois une randonnée pédestre et qu’on se retrouve à un endroit donné qu’il m’indique sur le plan… Ai-je bien compris ? Il me propose de conduire la Toyota Sierra dans les allées où je risque d’emboutir d’autres promeneurs ? Comme ça… sans essai préalable ? Je n’ai pas compris que la conduite de cette grosse voiture est moins compliquée que celle de ma vieille 205, mais voilà… je l’ignorais et n’ai pas voulu tenter l’essai. Je le regrette maintenant… Au passage, j’ai appris que notre voiture reçoit la radio par satellite !

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JY a pu mettre en boîte un blue jay… et retrouve au creux d’un arbre, un sac poubelle éventré que des indélicats ont posé là. Il se fait un devoir de le prendre pour l’apporter où il doit être : dans le trash.

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Un panneau routier inattendu : un piéton sac au dos croise un ourson !

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Au Visitor’s center, nous avons la surprise de retrouver notre flûtiste de la veille qui accueille et renseigne le public. Un petit musée abrite les engins qui permettaient aux forestiers de transporter les gigantesques troncs qu’ils avaient coupés. Il y a même l’empreinte du pied d’un bigfoot dans la vase : mais ma photo ne permet pas de saisir le relief en creux et je continue de douter : alors… yéti, bigfoot ou canular ?

Le bâtiment a subi une inondation en 1964 et le niveau de l’eau indiqué a atteint 1,60 m au-dessus du plancher. J’ai voulu acheter des écorces de sequoïas à faire germer, mais ils n’en ont pas : à la place, on m’offre un petit sachet de graines dont le mode d’emploi laisse entendre que la germination… eh bé… c’est pas gagné !

Dehors, un tronc abattu porte sur sa section des indications sur les événements qui arrivaient de par le monde alors que cet arbre plus que millénaire vivait déjà.

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A première vue, Euréka est une ville banale et sans intérêt. C’est que nous y pénétrons par son port et sa zone industrielle avant de tomber sous le charme de la vieille ville, où des villas victoriennes joliment restaurées donnent une idée de ce que fut la ville au temps de sa splendeur. Un détour jusqu’à Six Rivers National Forest où un soleil flamboyant tarde à se coucher et la nuit est tombée lors de notre arrivée à Redding et son motel banal.

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Depuis hier, je cherche en vain mon petit Nikon dans la voiture. Après l’autopsie des sacs et de ma valise, je reste convaincue qu’il est resté à Willitz et je prévois de  téléphoner à l’hôtel en précisant que récupérer l’appareil ne m’intéresse pas, qu’ils peuvent le garder. Seule pour moi la carte-mémoire et les photos sont importantes à mes yeux.

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Commentaires
L
Quel périple! Merci de le partager ainsi!
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P
J'espère que l'hôtel te fera parvenir ta carte mémoire. La dernière photo est superbe.
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