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La Bourlingueuse
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7 mars 2017

La Nouvelle Orléans

Un taxi est venu nous chercher, et le chauffeur a bien compris ce que nous souhaitions : visiter les points les plus marquants de la ville. Il a tourné dans le Vieux Carré puis autour des cimetières où les tombes sont hors sol à cause de l’eau qui affleure. On ne peut s’empêcher de penser aux scènes torrides du film Easy Rider dans lesquelles Jack Nicholson et Peter Fonda font des galipettes entre les sépultures avec deux prostituées…

cimetière

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Il va nous laisser devant la cathédrale où s’alignent les calèches. A chacun de mes séjours, j'ai été intriguée par les croix de Lorraine qui coiffent les tourelles latérales de l'édifice et je n'ai pas eu d'explications, sinon qu'une croix similaire faisait partie du trésor du couvent des Ursulines proche.

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Pour 90 $ nous embarquons dans une voiture blanche attelée d’un cheval au pelage brillant et bien étrillé. Notre « postillon » a le verbe haut pour réciter sa leçon d’air air convaincu, mais, visiblement, nous ne parlons pas le même anglais pour y comprendre quoi que soit et il finit par se taire, s’apercevant que nous avons des yeux pour voir. Les copains qui ont fait la visite à pied, sont au balcon à l’étage d’un bistrot d’où ils nous ont hélé, mais nous n’avons rien vu… ni entendu ! La célèbre forge du corsaire pirate Jean Lafitte serait le plus ancien bistrot des USA. Ce n'était pas une homme très recommandable qui fut aussi mêlé à des trafics d'esclaves.

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Revenus au point de départ le tour fini, devant la cathédrale aux curieuses croix de Lorraine, notre regard est retenu par un homme qui s’est entièrement enduit de peinture argentée qui pose pour des photos et selfies aux passants contre quelques bucks.

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Mes trois compagnons ont la dent creuse et souhaitent trouver un resto sympa. Sur ma demande, ils me laissent devant le célébrissime Café du Monde, et je vais m’installer sur un banc pour me remplir les yeux du spectacle de la rue. Assise à l’ombre de la galerie qui s’avance au-dessus du trottoir, je suis aux premières loges pour voir passer la foule nonchalante qui se balance au rythme des musiques qui flottent tout autour, mais pas seulement, car flottent aussi les arômes gourmands qui s’échappent du lieu magique où une mama fait dorer les célèbres et savoureuses pralines de Tante Sally (Aunt Sally’s) et à côté, des biscuits charment les passants. Je n’ai pas résisté longtemps et suis entrée dans la boutique faire mon choix pour faire saliver la famille à mon retour…

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Le vendeur qui a bien compris que je ne suis pas « comin’ from Québec » dit qu’il rêve de visiter la France et Paris… se laisse photographier avec dans l’œil un brin de nostalgie.

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Mon banc toujours libre m’offre un point d’observation idéal. Bien que le Carnaval soit passé (ou à venir) sur le calendrier, des personnages en costumes se livrent à des extravagances qui n’amusent qu’eux. Qu’arrive-t-il soudain ? Cinq musicos se sont installés à mes côtés : un accordéoniste-piano, deux grosse-caisse-cymbales, un trompettiste, un tambour… plus un vaste pot de plastique pour recueillir l’obole des passants, puisqu’ils sont là pour faire la manche. Avec le sourire, ils ont envahi mon périmètre et je ne m’en plains pas… Voilà qui va mettre du piment à ma journée ! Ils ont attiré les passants qui marquent le pas et ralentissent, déposant de un à 5 dollars dans la tirelire ; j’ai contribué avec plaisir. Ils sont restés plus d’une heure et je n’ai pas vu le temps passer. Le chef (l’accordéoniste) s’est assis par terre pour compter la recette et à ma question muette (ça a marché ?) m’a répondu par un clin d’œil avant de partager. Ils sont partis et je me sens soudain seule parmi la foule.

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Jacqueline, Christine et Jacques reviennent ravis d’avoir déjeuné dans le resto sympa qu’ils voulaient dénicher, et proposent de sacrifier au rite en allant au Café du Monde goûter aux quasi-historiques beignets trempés dans le non moins célèbre café frappé. Je n’ai pas eu le courage de préciser au serveur qui prend la commande que je souhaiterais des beignets sans sucre-glace, car ils débordent d’une épaisse couche de poudre de sucre qui me fait horreur ! Les amis me regardent avec stupéfaction gratter et secouer mes beignets pour ne laisser apparente que leur croûte dorée. Assurément, ce sont des « becs sucrés » comme on dit au Québec. Un saxo joue les airs fameux connus de tous dans l’évidente indifférence des touristes si on la compare avec la complicité des passants qui laissaient voir tout leur plaisir et ébauchaient des pas de danse en laissant tomber leur billet dans la cagnotte.

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Commentaires
H
J'aimerais te suivre.
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