Un tour au parc ?

8 septembre

 Ce matin, pas un nuage dans le ciel catalan et les rires enfantins assurent l’ambiance ! Au petit déjeuner, Matthieu a entamé pour moi son jeu de séduction : une mimique avec l’œil qui frise à laquelle il serait impossible de résister, même si je n’étais pas déjà conquise !

 Il est près de midi quand nous arrivons avec Diego au petit parc réservé aux enfants où Joan le père de Maria doit nous rejoindre. Parc est un bien grand mot pour désigner un petit espace clos entre des immeubles où des jeux sont scellés dans un sol recouvert d’une sorte de moquette-ciment où les enfants peuvent tomber sans se faire mal ! Diego a vite trouvé des amis avec lesquels il peut partager sa « pelota » (balle).

 Joan est arrivé qui parle mieux le français qu’il ne le prétend puisque nous avons pu longuement bavarder. Nous nous étions croisés au moment de la naissance de notre petit bonhomme qui nous faisait, lui grand-père et moi arrière-grand-mère pour la première fois. Comme nous tous, il a adopté Diego comme son petit-fils. Antoine et Maria qui ont bouclé des formalités indispensables et urgentes apparaissent enfin avec Matthieu qui ne tarde pas à vouloir escalader seul l’échelle du mini toboggan aux barreaux écartés de 30 cm que ses petites jambes ont bien du mal à escalader. Mais le bambin n’en est visiblement pas à sa première fois et il réussit avec succès l’ascension des quatre échelons. Reste la descente, mais Papa est là qui la ralentit d’une main douce et notre champion de 17 mois n’a plus qu’une idée : remonter au plus vite !

Une seule pelota pour deux : un peu juste quand on veut jouer comme les héros du Barsa qui sont onze sur le coup ! Nos bambini se sont bien dépensés et Diego qui a le front en sueur ne semble pas pressé de rentrer.

 En quittant le parc, Antoine me fait remarquer que les arcades visibles sur le mur en face sont les vestiges de l’aqueduc romain qui alimentait la ville dans l’Antiquité, tandis que les tours dentelées de la cathédrale toute proche se découpent sur le ciel clair.

 Le marché couvert offre un beau choix de poisson dont les prix me semblent plutôt moins élevés qu’à Nantes, réputée cependant pour la modicité des tarifs du poisson et fruits de mer, surtout comparés à ceux de Lorient ! Quatre belles soles sont invitées à être les vedettes de notre repas

 Pendant la sieste des enfants laissés sous ma garde, les parents vont visiter un énième appartement à louer. A Barcelone, c’est vraiment la course à l’impossible : très peu d’offres, une sélection drastique et c’est le propriétaire qui a le dernier mot. Pour Diego, le choix de l’école a été fait et ce sera les Jésuites ! N’ayant pu l’inscrire au printemps pour des raisons administratives quand les listes étaient plus ouvertes, le choix des établissements s’est rétréci. Il y a trois catégories d’école :

1. le privé, souvent très cher
2. le semi-privé pour lequel l’état alloue des subventions et dont les prix sont plus raisonnables
3. le public est gratuit

L’idéal maintenant serait de trouver un appartement près de l’école… mais ce n’est pas aujourd’hui, l’appartement visité était vraiment en mauvais état.

Il n’est pas loin de 20.30 h quand nous revenons au parc où s’ébattent d’autres enfants sous l’œil des parents. Nous sommes vraiment ici à l’heure espagnole ! Matthieu a vite repéré Méliane, une jeune métisse de 14 mois qui s’est emparée de sa « pelota » l’a fait rouler un moment avant de me l’apporter. Les plus grands semblent être des habitués qui laissent les plus petits jouer sans les déranger. Des mamans vêtues de couleurs vives et pailletées ont la tête couverte : peut-être des pakistanaises, suggère Hélène. Leurs fillettes portent des bas noirs épais sous leur robe malgré la tiédeur de cette soirée.

 Il y a encore du monde dans le parc lorsque nous le quittons pour aller dîner. Je suis un peu déçue que la cathédrale à l’architecture si fouillée ne soit pas illuminée le soir. Nos pas nous mènent vers le vaste restaurant près du marché où nous sommes déjà venus l’an dernier. L’espoir de s’installer en terrasse à l’extérieur s’envole : 45 minutes d’attente, même si 50 convives peuvent y prendre place. L’intérieur qui peut accueillir au moins 200 personnes, est bruyant et on nous installe complètement au fond de la salle ! Mais la température n’y est pas étouffante malgré mes craintes et Matthieu peut commencer à engloutir seul son repas ! Et il y met du cœur…

 Il y a 77 options de plats offertes dans quatre catégories de repas : végétarien, méditerranéen, grill ou « de partout dans le monde », et 11 desserts !

 Des entrées diverses à partager, puis le choix difficile du plat principal. Je ravale mon envie de steak/frites (je suis en manque depuis des mois) mais les calamars farcis dans leur encre et/ou les mêmes grillés accompagnés d’asperges nous semblent un bon choix. Diego est comblé avec un « huevos + chistorra de Navarre » (un œuf au plat, frites et saucisse de Navarre). La sangria est un peu sucrée… L’eau minérale pétillante ? du Vichy… catalan… en toute simplicité !   

Il est près de 23 h quand nous sommes de retour à l’appartement, avec deux enfants en pleine forme qui ne semblent pas pressés d’aller dormir ! Les puéricultrices de ma vie de jeune maman qui nous chapitraient quant aux horaires à respecter envers nos bambins en ravaleraient d’un coup leurs convictions !

Comments

[petite fourmi]

trop beau ce bambin et quelle belle journée !Merci pour ton passage sur mon blog C'est marrant car cette nuit comme beaucoup de nuits partiellement blanches ,je me disais que j'allais t'écrire un petit mot mais "dis ,quand reviendras tu ? " comme le chantait si bien Barbara !Gros bisous

Sonia

[Lakevio]

Mais comme je suis heureuse d'avoir bourlingué jusque chez toi ! J'aime la vie de famille et beaucoup la ville de Barcelone. Une ville où les français se sentent (un peu trop) bien !

Des histoires de la dernière guerre, j'en ai raconté aussi dans mes billets "dans l'armoire du temps". Ce sont les souvenirs de ma sœur qui a eu 83 ans en juin dernier...

À une prochaine fois, Bourlingueuse.

[emiliacelina]

quelle journée ! Les gamins ont des ressources inépuisables, ils nous laissent, le soir, sur les rotules : :)

[heure-bleue]

Il est tout mignon ce bambin et j'espère que tu vas presque bien. Des bises.

[manouedith]

Barcelone est une belle ville. Il y a du monde à tout heure.

à bientôt

manouedith