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La Bourlingueuse
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13 octobre 2014

Ketchikan - Premiers pas en Alaska

Pour une raison que j'ignore, la première escale de Ketchikan a disparu... La voici à nouveau

Ketchikan

Plan de Ketchikan

22 juillet

Une heure de plus à dormir et nous voici toutes les deux fraîches comme des roses d’automne au Lido où sont déjà Anna et Chris : les quatre ados font leur apparition en ordre dispersé et repartent de même. Je suis effarée de voir leur capacité d’absorption dès le matin : omelette, saucisses, bacon frit et j’en passe ! A leur âge, j’étais déjà overweight avec infiniment moins de nourriture ! Et elles sont minces… c’est immoral ça !grizzly

Ours brunL’Alaska est la bear country des USA (pays de l’ours). Dans les parcs nationaux, les boîtes à ordures qu’utilisent les visiteurs ont une ouverture sécurisée qu’aucun ours à ce jour n’a réussi à forcer. Si vious ne savez pas reconnaître  un ours brun d’un grizzly, retenez bien ce qui suit :

  • L’ours brun a six doigts alignés
  • Le grizzly a le pouce en diagonale...ou est-ce l'inverse ?

Néanmoins, en cas de rencontre inopinée, je vous conseille de prendre les jambes à votre cou sans toutefois lui tourner le dos (pas facile… je sais).

KetchDSCN0926ikan est une petite ville de 8.000 habitants, qui se réclame d’être lDSCN0940a capitale mondiale du saumon et où abondent les boutiques de joaillerie : aucun lien entre les deux ! Il y pleut un nombre impressionnant de mm par an que je n’ai pas enregistrés puisque dits en anglais et qu’il me faut un moment de réflexion avant de traduire. Du 9e étage, les passagers toisent la ville de haut, mais ce matin, seulement quelques nuages couronnent les sommets et le soleil    Pourquoi pas un city-tour en faux trolley ? En fait, dès la sortie du bateau qui me fait fouler à nouveau le sol des USA, nul tampon US n’ornera mon passeport, je dois me mettre en quête d’une banque qui m’octroiera de quoi assurer le quotidien. Un homme souriant et affable nous a abordées pour un « tour » quelconque, mais c’est d’une banque dont j’ai besoin : à deux blocs, je devrais en trouver une. Thanks. Un groupe de bronze évoque les pionners de la Ruée vers l'Or : mineur, les femmes mais aussi les Chinois qui assuraient leur intendance.

DSCN0956Un huskDSCN0949y est couché et fait semblant e ronger un os. Il ne montrera pas ses  yeux bleus malgré mes encouragements. Devant la machine… Damned ! ma Mastercard est restée au chaud dans le coffre fort de la cabine où Joyce, prudente ou suspicieuse, m’a conseillé de la ranger. Come back au bateau et retour à la banque où plusieurs essais sont nécessaires (je mets trop longtemps à appuyer sur les touches après avoir lu en anglais les DSCN0975indicationDSCN0971s, mais je peux enfin tenir pour 700 $ une grosse liasse de 20 $ entre les mains. Ouf ! J’avais peur qu’il ne m’arrive la même chose qu’à Dallas où la transaction avait été interrompue pour les mêmes raisons, mais ma carte en avait été invalidée plusieurs jours !  Quelques aquarelles plus tard et grâce à la vendeuse qui négocie celles que peint sa soeur, nous pouvons découvrir ce qui fait le charme de cette petite ville de Ketchikan, la Creek Street DSCN0991et sa prDSCN0978omeDSCN0980nade sur une pittoresque passerelle de bois…. Où s’alignent quelques boutiques de souvenirs et de fringues. Cependant, une lanterne rouge surmontant une porte rappelle sans ambages celle qui était accrochée à la porte des maisons de tolérance comme l’écrivait Pagnol… Bingo ! Ce fut un bordel jusqu’en 1964, et Dolly resta la seule et fut la dernière à vendre ses charmes, parfois jusqu’à cent fois par jour !  Sa maison est une sorte de musée que l’on visite, et deux hôtesses déguisées tiennent maintenant la boutique, emplumées et maquillées comme des voitures volées. Un affiche rappelle que Dolly fut une « legal Madam ».

Ceux qui souhaitent s’essayer à la pêche au saumon peuvent louer le matériel sur place, et il n’y a qu’à lancer l’hameçon pour en tirer un saumon de belle taille. D’ailleurs ils sautent hors de l’eau en piaffant d’impatience à l’idée de d’être inviter à leur table. Ma batterie est faible, hélas ! et bien sûr l’autre est restée sur le bateau ; je ne peux pas faire de vidéo des jumping salmons que l’on voit par quatre ou cinq à la fois, retombant dans un grand cercle d’éclaboussures ! Un jeune homme en sort un sous nos yeux qu’un gamin prend à contre-coeur par les ouïes pour faire plaisir à son père qui prend la photo, mais que l’enfant lâche vite d’un air dégoûté en s’essuyant la main… 

De retour at home, rejoignant Joyce sur le pont arrière où elle déguste un hamburger-bière, je m’offre mon premier hot-dog depuis plus de vingt ans ! La dernière fois, c’était au cours d’une randonnée à New-York City où nous avions passé une petite semaine avec Hélène, elle venue de Guadeloupe et moi de Dallas, de chez Joyce précisément. Je me suis contentée de la saussage et de mustard incapable d’avaler le délicieux pain à peine entamé.

Raw01406Un bref tout au Culinary Arts Center où le chef (Indien) nous concocte une salade de queue de homard, recette venue tout droit du « fameux » restaurant gastronomique français de NYC, dont j’avoue n’avoir jamais entendu parler ailleurs que sur les cruisers de la Holland America Line. Mais pas de dégustation au public.

Une conférence sur la Ruée vers l’Or qui commença en mai 1897 où fut trouvé le premier filon dans le Yukon, où les prospecteurs fous d’espoir arrivèrent par milliers, les plus pauvres à pied, les autres par bateau. Le grand-père de Donald Trump fut de ceux-là. Mais les grands gagnants furent ceux qui exploitaient les mineurs qui eux, exploitaient les mines.   

Raw01471Renonçant au film Monuments Men que j’ai vu récemment au cinéma ; jeRaw01476 me suis posée dans un salon où ne tarde pas à se présenter un serveur m’apportant quelques appetizers que je n’ai pas le courage de refuser. Le captain a fait une annonce : nous allons arriver dans une zone où des baleines ont été signalées. C’est la ruée vers les ponts-promenades, mais même du Crow’s Nest où je finis par monter, nul cétacé n’est en vue, et cependant les jumelles sont en alerte ! Le Raw01488ciel est totalement dégagé ou presque, et la mer absolument lisse sur laquelle l’Oosterdam glisse à toute petite vitesse, quasiment au pas d’un piéton… Il faudra bien se résigner : elles ne sont pas toujours là où elles sont attendues. Je n’en ai vu aucune en Antarctique, non plus qu’en Norvège : les seules que j’ai entr’aperçues, c’était à Petite Terre en GuadelRaw01477oupe !

Mike, le guitariste, me fait déplacer de quelques centimètres afin de pouvoir brancher son matériel : nous avons échangé quelques mots et il commence à jouer dans l’indifférence générale. L’ayant applaudi une première fois, suivie par de rares échos, il fait alors semblant de ne jouer que pour moi qui suis, il est vrai, la plus proche.

A la cabine, Joyce déjà prête pour le show de 7 pm est déjà partie et j'ai tout mon temps pour la rejoindre avant le début du spectacle. En chemin, Bernard me dit qu’il s’agit d’un ventriloque… Bof ! Why not ?

Mais voilà… traversant je ne sais quel salon, une agitation soudaine me laisse à penser qu’il pourrait y avoir baleine sous roche. Elles sont là ! Mais le temps que j’ajuste le focus de mes (mauvais) yeux, elles ont cessé de souffler et ce sont seulement deux dos que je finis par distinguer. Elles ont fait leur show et le navire s’est déjà éloigné.

Raw01522Mike Robinson est métis d’une mère d’origine italienne et d’un père canadien, mais dont les ancêtres furent sans doute esclaves. Il raconte des histoires dont je saisis quelques mots, mais dont la chute m’échappe totalement, couverte par les rires du public. Il a une dextérité étonnante pour ses tours de cartes, mais il finit par extirper d’une valise son double en marionnette, à qui il fait dire des choses assez lestes si j’en crois mon voisin.

La (les) famille(s) se retrouve(nt) à la même table, mais Joyce a changé l’ordre des facteurs si bien que je suis entre nos deux amoureux que je sépare pour plus de deux heures… car nous sommes restés tout ce temps à table… Comme en France !

Les fruits de mer de l’Alaska et du Yukon sont à l’honneur, mais les ribs (côtes de porc) ont eu tant de succès que le service en est retardé, les cuisines n’arrivant plus à suivre la demande. Pour ma part, je me suis gavée de seafood arrosé(e ?) de Chardonnay un peu gouleyant pour qui aime le blanc sec.  

J’ai tant marché aujourd’hui sur ce bateau gigantesque que je n’ai plus qu’une idée : dormir après avoir rempli mon devoir de rédactrice.

Good night ! A demain…

NB – Aujourd’hui, un passager a célébré ses 100 ans !

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