Ai-je trop d'ambition ?
Sans doute ai-je plus de prétentions artistiques que de talents pour les réaliser ! J'ai entrepris depuis quelques semaines de faire revivre la rue de l'Eglise de mon village telle que je l'ai connue dans ma lointaine enfance, quand elle n'était pas encore goudronnée, mais seulement empierrée. On y conduisait des vaches aux champs et elles y laissaient parfois de larges galettes brunes. Mon oncle, qui habitait la grrrrrande ville voisine à Quimperlé, aimait me faire enrager en évoquant mon village, "là où les vaches bousent dans les rues". Il employait un mot plus adapté à mon vocabulaire enfantin, mais ça me faisait grimper aux rideaux pour sa plus grande joie tant ses moqueries me révulsaient !
Sur le trottoir devant l'église à la sortie des baptêmes, les parrain et marraine jetaient des dragées ou parfois des petits sous percés : bien entendu, je préférais les dragées, même si la concurrence était rude entre les galopins qui n'hésitaient pas à bousculer les filles et même à leur reprendre leur maigre butin. Il arrivait que les douceurs atterrissent dans le caniveau, mais nous ne connaissions rien de Louis Pasteur ni de ses bactéries et nous savourions les dragées sans arrière-pensée...
J'ai donc voulu entreprendre d'après les photos actuelles et mes souvenirs passés, une toile qui me replongerait dans le cadre de mon enfance...
Mais que la gestation est difficile ! Comme disent les spécialistes de l'art, j'ai des repentirs et je rajoute encore et encore de la peinture pour masquer les imperfections.
Je vous laisse une idée de cette douloureuse création, dont je ne parviens pas à sortir de l'ébauche.
Le camellia rose de mon jardin tire sa flemme cette année ! Il m'a donné l'habitude d'offrir ses fleurs autour de Noël, et une année exceptionnelle, il a commencé à ouvrir ses première corolles au cours du mois de novembre et les dernières se sont fanées en avril.
Aujourd'hui 17 février, seulement trois fleurs sont ouvertes... De quoi veut-il me punir ?