Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Bourlingueuse
La Bourlingueuse
Publicité
La Bourlingueuse
Derniers commentaires
Archives
17 juillet 2013

Astronaute ou cosmonaute ?

Mardi 11 juin - Geiranger

Au petit matin, de grands bruits dans le fond du bateau m’ont laissé croire que la quille raclait le fond du fjord… C’était peut-être la chaîne d’ancre glissant dans son logement la cause de tout ce raffut ! J’ai eu du mal à me rendormir tant j’avais peur de ne pouvoir me réveiller à temps pour la balade en RIB (rigid inflatable boat = bateau gonflable rigide) sur les eaux de ce fjord que l’UNESCO a classé dans le patrimoine de l’Humanité.

DSCN5666

DSCN5672A 9 heures, les volontaires embarquent dans l’un des tenders qui sont les canots de sauvetage du paquebot, et je me sens déçue : comment apprécier les beautés du fjord depuis un bateau couvert ? L’arrivée 10 minutes plus tard au petit village de Geiranger tout au fond du fjord du même nom me laisse penser que nous allons embarquer sur autre chose… Embarquer… oui ! mais non sans avoir auparavant enfilé à grand peine des combinaisons étanches et raides qui nous donnent l’air de cosmonautes… en nettement moins prestigieux ! Stan est notre pilote, et nous sommes 15 sur une sorte de Bombard aux formes rebondies. Avant de démarrer, il nous a fait le sermentDSCN5686 solennel qu’il ne laissera personne se noyer.

DSCN5676Et nous voilà partis au ras de l’eau à travers un nuage d’écume irisée dans les méandres de ce fjord étroit bordé par des falaises verticales de près de 1.000 mètres par endroits. Les Sept Sœurs sont des chutes parallèles qui cascadent depuis le haut de la falaise de granit sans se rejoindre. Quelles gigantesques réserves d’eau l’hiver a-t-il dû accumuler sur les sommets pour alimenter ces cascades ? Les neiges et les glaciers sont

toujoursDSCN5707 présents et l’été est court. C’est une autre vision du site quDSCN5711e l’on a d’en bas, comparativement à la hauteur de laquelle on se trouve sur le bateau. Le Costa Fortuna qui a été le bateau de ma première croisière est lui aussi au fond du fjord (mais en surface !) Les remarques de mes compagnons passagers font allusion au Costa Concordia, et je réalise l’impact international qu’a eu ce naufrage et le mal causé à la compagnie Costa ! Une heure plus tard, nous revoici à quai.
P1020365

Une imitation de drakkar traîne des touristes hilares qui jouent à se croire les captifs de Rackham le Rouge. . DSCN5718

Une cash machine est accrochée au mur de l’unique supérette du village. Je pensais tirer 500 NOK (couronnes norvégiennes) puisqu’ 1 € vaut environ 7 couronnes, mais le choix est limité

entre 10.000, 5.000, 2.500 ; 1.000 ou… 400. J’opte pour 400 P1020384afin d’acheter enP1020357 priorité un petit flacon de lessive liquide à 26 nok affiché, qu’on me facture 31, mais ça je ne le verrai que plus tard. Il y a foule dans la supérette, je suis convaincue d’avoir mis mon achat dans mon sac… mais j’ai dû le mettre à côté (n’oubliez pas que ma main est insensible). L’épicier indélicat pourra le revendre, sauf si un des nombreux clients a mis la main dessus !

Sur le bateau au moment du départ, beaucoup comme moi s’installent au 9e étage du Crow’s Nest, (le nid de corbeau) d’où j’avais déjà savouré les inoubliables canaux de Patagonie. Et là c’est la « happy hour » qu’apprécie tellement Joyce : vous pensez…   deux boissons alcoolisées pour le prix d’une !

Cependant, les vitres teintées atténuent  les couleurs et les déjections qui  par endroits les maculent laissent des traînées blanchâtres qui gâcheraient la photo : même les oiseaux ne respectent plus rien ! Le soleil est celui de la Côte d’Azur, la chaleur en moins, alors, pourquoi pas un tour sur le deck supérieur au 10e étage ? Les passagers sont agglutinés aux bastingages et les places sont chères. Il fait de plus un petit vent coulis qui se transforme vite en un souffle puissant qui s’engouffre dans l’étroit passage du fjord dès que le bateau a amorcé le départ. Même les amateurs de bain de soleil se sont repliés en même temps que leurs transats. Après quelques clichés je reviens dans la tiédeur confortable du Crow’s Nest.

Quatre heures et demie seront nécessaires au Rotterdam pour gagner la haute mer. Je décide de faire l’impasse sur le dîner ; j’ai des fruits dans la cabine et il me reste du « champagne » italien, cadeau d’arrivée. J’ai besoin de dormir longtemps…

Demain, nous serons à Trondheim.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
H
Tu profites de la vie, tu écris fort bien, c'est un petit bonheur de passer te voir....
Répondre
N
Ti n'es pas seulement une bourlingueuse, mais une intrépide, cela dis tes photos valent le déplacement !<br /> <br /> <br /> <br /> Bien sur Gwen, les mêmes astuces reviennent à la surface, j'en connaissais quelques unes, mais pas toutes <br /> <br /> Bises à toi
Répondre
B
Bien écrit je suis fière d'avoir une mer literraire (ah ah ah)...
Répondre
Publicité