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La Bourlingueuse
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14 décembre 2012

Forrest Gump est toujours à Savannah... je l'ai rencontré !

 

Mercredi 23 mai 2012

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La gare du trolley-bus est tenue par un personnel féminin en robe coloniale de cotonnade claire à la « Scarlett O’Hara » et qui se rafraîchit en agitant gracieusement un éventail de bois finement dentelé. Le trolley est largement ouvert et le visiteur profite de l’ombre fraîche pour savourer la balade dans ce qui est la plus belle ville du Sud avec Charleston. Les somptueuses demeures ante-bellum se nichent sous les grands arbres des avenues calmes d’où pendent les mousses si caractéristiques que je ne connais que sous le nom de « barbes d’Espagnol ». Les délicates ferronneries aux volutes souples qui ornent les balcons sont de véritables œuvres d’art et restent le témoignage

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du glorieux passé de la ville. Les pigeons qui jouent à saute-mouton sur les lampadaires tarabiscotés laissent échapper leur duvet léger, tandis que les petits d’une école maternelle s’accrochent à la grille de la cour pour saluer les touristes en humant le sirop de la rue. Savannah a échappé à la destruction des Nordistes vainqueurs de la guerre de Sécession, parce que, précise Joyce, Sherman aurait été sensible à la beauté de la ville.

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Une brève halte devant la bâtisse où a été tourné le film Midnight in the Garden of Good and Evil qu’on ne visite pas.

My God ! N’est-ce pas Forrest Gump qui, sorti de son film, accourt et monte essoufflé dans le trolley ? Si ce n’est lui, c’est son frère jumeau dirait à peu près  notre Jean de la Fontaine. J’avais oublié que c’est à Savannah que se trouve le banc sur lequel est assis le personnage qui raconte sa vie à qui veut l’entendre… On le voit aussi à San Francisco sur le Fisherman’s Wharf où il a été crevettier avec son copain vétéran du Viet Nam.

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Les galeries d’art du port exposent d’étonnantes toiles où des légumes ou des fruits détournés jouent les mayas allongées. Un arrêt sur une rue étroite desservie par un escalier de pierres a sûrement un grand intérêt puisque le guide en parle longuement, mais je n’ai rien compris aux explications et mourrai sans savoir ce que j’ai manqué !

Les murs du Visitors center sont ornés de tableaux que je n’ai

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aucun scrupule à photographier… Pour m’en inspirer peut-être ?

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Joyce propose une halte dans une plantation dont l’intérêt principal est la boutique où sont exposés des objets de la vie quotidienne mais où se vendent aussi des reproductions d’armes de la guerre de Sécession. Le drapeau sudiste voisine avec la bannière de l’Oncle Sam. J’ai failli me laisser tenter par une casquette gris bleu de soldat sudiste, puis j’y ai renoncé. Pourquoi m’embarrasser d’un élément de plus pour ma collection de coiffures déjà pléthorique ? Mais The Blue Bottle Tree fait

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flasher Joyce qui va rapporter une structure en fer forgé à planter dans le jardin et qu’elle garnira de bouteilles bleues puisque telle est sa fonction. Ainsi que l’explique un panneau, le Sud est plein d’étranges superstitions : suivant la légende, les diablotins, gnomes, esprits du démon, curieux de savoir ce qu’il y a à l’intérieur des bouteilles, grimpent dans la bouteille renversée où ils sont piégés. Les rayons du soleil levant les fera disparaître à jamais… Nous voilà donc tranquilles si nous retournons à Iroquois, nous pourrons dormir l’esprit en paix !

Sur l’autoroute, une bretelle a raccourci notre trajet, mais nous a fait manquer le panneau de l’entrée dans l’état de Caroline du Sud et le Visitors Center qui se tient généralement à proximité. Mais nous savons où aller pour voir la plantation de Mt Pleasant qui est au programme de la journée.

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La remarquable allée de chênes plusieurs fois séculaires qui conduit à Boone Hall, si elle n’a pas la somptueuse envergure d’Oak Alley a tout de même belle allure, et il ne faut pas bouder son plaisir de flâner dans la relative fraîcheur de son ombrage. Huit petites maisons de pierres alignées sont ce qui reste des cases des esclaves. Devant l’une d’elle, un vieil homme va raconter aux visiteurs assis à l’ombre d’un arbre l’histoire des Noirs en Amérique. Il parle

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sobrement de la vie des esclaves, ceux qui travaillaient aux champs ou domestiques qui assuraient le confort des maîtres. Il invite des jeunes filles à le rejoindre pour rythmer sur des tambours (qu’aux Antilles on appelle gwo ka) la musique qui devait plus tard devenir le negro spiritual. Même si je n’ai pas tout compris, j’ai saisi l’essentiel et l’émotion est visible par le silence des auditeurs. C’est un moment intense. Que pensez-vous de l'étonnante coiffure que porte

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la femme assise devant moi ?

Une grille ouvragée garde l’accès du parc qui précède la maison des maîtres en briques rouges au péristyle à colonnes blanches. Les rocking chairs de la terrasse pourraient laisser croire que nous sommes revenus aux temps d’avant la guerre de Sécession.

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La jeune femme qui accueille le public en longue robe à carreaux (que n’aurait pas portée Scarlett) donne des consignes rigoureuses : aucune photo n’est tolérée à l’intérieur. Elle semble montée sur piles

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Duracell (Bernard dixit) tant elle s’agite en tous sens. La construction actuelle date des années 1935/38 et a remplacé la maison originelle en bois bâtie à la fin du XVIIIe siècle. En fin de compte, c’est un décor de cinéma et non une plantation d’époque qu’on offre au visiteur. C’est décevant, surtout en comparaison de beaucoup d’autres dont les murs ont gardé l’atmosphère des

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temps où la vie des planteurs était douce et celle des esclaves si douloureuse. J’ai pris de la distance avec ce que raconte la guide. Pour être franche, je me suis désintéressée de la visite, alors que j’avais été si touchée par le Gullah theater et la voix du vieil homme descendant d’esclaves qui parlait d’une voix si mesurée.

L’hôtel Hampton Court de Charleston est complet, mais son responsable nous trouve au Mariott Residence Inn une suite à 212 $ : deux chambres avec chacune une salle de bain, dressing, salon, cuisine avec un canapé, trois téléviseurs et petit déjeuner free… Youpiiiiii !

 

 

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Commentaires
N
Bon dimanche et bonne préparation de fêtes la Bourlingueuse
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M
tes clins d'oeil me font du bien,comme une marraine qui veille !<br /> <br /> Je dois aller à Nantes dans le 1er trimestre 2013, alors disons peut-être nous croiserons nous !
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R
Bonjour Gwen<br /> <br /> Je te souhaite un très bon dernier dimanche de l’année<br /> <br /> Nos amitiés bises <br /> <br /> Qing&René
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N
De beaux rappel d'avant la guerre de secession, mais je n'aime pas la coiffure nattée trop serrée à mon gout !<br /> <br /> Bonne journée la boulingueuse
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R
Bonjour gwen<br /> <br /> Je te souhaite un très bon samedi<br /> <br /> Nos amitiés bises <br /> <br /> Qing&René
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