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La Bourlingueuse
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12 février 2011

Uruguay -

Samedi 12 février 2011 – Nous sommes au milieu des icebergs ! Ils sont bleus, magnifiques et pas encore trop impressionnants puisque c’est le début.

Comment vont mes enfants ? Je m'acharne pour la 3e fois ce matin à trouver une fenêtre pour vous lire...

30 – Atlantique – en mer

Jeudi 3 février 2011

En ouvrant les rideaux, je me réjouis qu’hier il ait fait si beau pour se baigner à Paraty  car il pleut à verse sur une mer agitée ! Mais ceux qui avaient choisi la visite culturelle et qui ont souffert de la chaleur n’auraient pas été mieux lotis de marcher sous la pluie dans une atmosphère étouffante.

Nous faisons route pour Montevideo en Uruguay et il n’est pas question de mettre le nez dehors : un barbecue « sea food » était prévu sur le pont  mais j’ai su qu’il avait eu lieu au Lido, les grillades se faisant néanmoins dans un coin abrité du deck. Je vous rappelle que je fais l’impasse sur le lunch et les pâtisseries du tea-time…

A la bibliothèque, j’ai rencontré une Hollandaise qui s’étonnait que toute la nourriture à bord arrive directement des USA en containers, sans doute par hygiène, mais aussi pour la qualité et ajoute-t-elle avec malice, pour qu’elle ne soit pas empoisonnée par les muslims.

- Ces Américains dit-elle, ils ne se rendent donc pas compte que le personnel indonésien est musulman pour la très grande majorité ? Il y a une mosquée sur le bateau pour eux.

Je lui parle cependant du décor pour leur show « God bless our trip » (que Dieu bénisse notre voyage).

- C’est parce qu’ils n’ont pas choisi ce qui est sur la scène.

J’avais oublié que l’Indonésie est l’endroit du monde où se trouve réunie la plus grande population pratiquant l’Islam. Elle me quitte en me félicitant de mon « good english », et moi satisfaite de l’avoir comprise sans effort !

Il y a une heure il n’y avait pas d’Internet, mais ça marche maintenant, et pour ne pas perdre de temps j’ai mis sur le blog les messages aux enfants avant que ça décroche… J’ai eu la bonne « fenêtre » juste le temps qu’il me fallait, car le Father Leary qui veut prendre des nouvelles de sa sœur opérée ce jour n’y est pas parvenu.

Je suis très satisfaite de l’aquarelle que j’ai faite dans l’après-midi  d’après une photo d’Hawaï où une vague gigantesque va déferler, enfermant des surfeurs. Bon… j’ai gommé les surfeurs, laissant seule la place à Dame Nature. Elle plaît à Joyce qui va en hériter…

Diana la Flamande et Leslee le Suisse se retrouvent seuls à leur table de huit, les autres ont le mal de mer, ainsi que beaucoup de passagers. Ils s’installent à la nôtre et j’ai le plaisir de parler français avec eux. Je les ai fait pouffer quand je leur ai dit que je dépensais pour ce voyage le budget que j’économisais pour un lifting (je ne supporte plus ma tête…).  L’éclat de rire est général autour de la table, même Father Leary que Deedee a invité. Elle nous quitte à Buenos Ayres, et Geri aussi. Nous aurons donc d’autres convives dans deux jours, mais Diana aimerait bien rester à notre table où il y a de l’ambiance. En fait, Leslee est Ecossais d’origine aristocrate issu de deux clans fameux en Scotland. « Je suis Celte et fier de l’être… ». Je lui ai tendu la main « Moi aussi ! »

Lorsque je rejoins Joyce au théâtre, un violoncelle est déjà sur la scène et je pense à un récital classique. Mais dès que le musicien est apparu, j’ai compris que ce serait autre chose. Bien sûr, il a joué « Le Cygne » avec un vibrato magistral, mais surtout des medleys de gens… comment s’appelaient-ils déjà? et consulte le pianiste, il écorche leur nom « Ah oui ! les Beatles ! ». Il a la tête de Hugh Grant, avec le même cillement des paupières (on dirait dans le Midi qu’il parpelège). Il a terminé par un pot-pourri de mélodies russes dans l’enthousiasme du public qui claquait des mains en cadence de plus en plus accélérée.

31 – Atlantique – en mer

Vendredi 4 février 2011

Il pleut encore et la piscine est fermée. Je vais donc consulter la brochure qui nous parle de la Croix su Sud, CRUX en astronomie. Comme beaucoup, je pensais qu’elle était à l’opposé de notre étoile polaire, mais c’est Cassiopée qui occupe la place. La Croix du Sud et la Petite Ourse peuvent être vues ensemble dans les régions tropicales à certaine périodes de l’année, ce qui confirme ce que m’a dit Corail en Guadeloupe.

Pas facile de trouver un siège libre à la bibliothèque, et je me fais une petite place à la table de puzzle très fréquentée aussi. Un coup d’œil à ma montre quelque temps plus tard… 3.30 h ! Les aquarellistes sont déjà à l’œuvre. Passant devant le pont ouvert du Lido, Joyce me hèle et semble surprise quand je dis que je suis en retard… C’est elle qui a raison, j’ai regardé sur ma montre à deux cadrans l’heure de France ! Attablée devant deux bières et une grande assiette de french fries (frites) dans laquelle je pique aussi, elle « lunche » et nous restons bavarder jusqu’à son heure de bridge, qu’elle enseigne à sept passagers.

C’est Diana la Flamande qui vient s’asseoir, puis Mary, de Phoenix Arizona, que je comprends aisément. Lorsque je lui dis que j’ai du mal à comprendre Joyce… elle me dit qu’elle aussi a du mal à saisir ce qu’elle dit, ce qui me met du baume au cœur. L’accent du Texas est terrible pour les non-initiés dont je suis !

La plage tropicale sous les palmiers que j’ai réalisée ce jour ne me fera pas entrer au Louvre : la mer a une couleur trop grise pour être vraie mais l’aquarelle ne permet pas le « repentir ». Le soleil est enfin réapparu sur une mer devenue bleu marine mais sans dauphins, que je continue à guetter en vain jusqu’ici.   

32 – Montevideo – Uruguay

Samedi 5 février 2011-02-05

Réveil à 6 h alors que le départ est à 8.45 h. Le bateau vient juste d’entrer dans le port, il faut une heure avant qu’il soit à quai, mais Joyce est déjà partie ! On ne la refera pas : son chronomètre interne a toujours beaucoup d’avance…

De la fenêtre, d’où je vois le soleil levant (pour tout dire, ça ne m’arrive pas souvent) les quais défilent avec leur alignement de grues…

Contre toute attente, Joyce n’est pas encore au lieu de rendez-vous lorsque j’y arrive avec un quart d’heure d’avance. Serait-elle déjà sortie du bateau ? Habituellement, nous restons ensemble lorsque nous avons choisi la même excursion. Nous ne serons pas dans le même bus.

L’Uruguay n’est pas le plus petit état de l’Amérique du Sud, il est coiffé au poteau par le Surinam. La capitale Montevideo est une ville de près d’un million d’habitants, ou vit 40% de la population uruguayenne, dont 30% sont nés ailleurs dans le monde. 95 % de la population est blanche (essentiellement d’origine espagnole et italienne. Il y a beaucoup plus de vaches que d’Uruguayens. La religion principale ? le football ! La première Coupe du Monde a été jouée ici en 1930 et c’est l’Uruguay qui a gagné contre l’Argentine.

La ville est située à l’embouchure du Rio de la Plata, et Buenos Ayres sur la rive en face. Il faut quand même trois heures de ferry pour aller d’une capitale à l’autre. La ville est basse (peu d’immeubles), plantée principalement de sycomores et de palmiers qui la rendent très verte. Ce qui la caractérise, ce sont de vastes espaces de pelouses et d’arbres vénérables qui sont répartis un peu partout, et une architecture très européenne où il est étonnant de voir tant de symboles maçonniques. C’est que, au XIXe siècle, les Francs-Maçons étaient très puissants ici et si estimés qu’il y avait même des Jésuites parmi leurs adeptes !

J’ai le sentiment que Montevideo est une ville où il fait bon vivre. Peu de voitures, encore des chevaux attelés à des charrettes. Le quartier des Ambassades et ses somptueuses villas nichées dans des jardins ombragés réunit le gratin de la ville et une famille Etchegarray qui habite la même maison depuis le début du XIXe siècle en a fait un musée privé, décoré de peintures et d’objets précieux… Aristote Onassis a fait bâtir une église de briques, réplique miniature de Ste Sophie de Constantinople. Un obélisque très effilé a été érigé au milieu d’une place un peu riquiqui si on la compare à notre Concorde…

Les petites maisons des quartiers populaires ne manquent pas de charme dans leurs jardins plantés de sycomores. Près de la maternité, un groupe de bronze représente une famille indienne et il semble qu’il y ait un symbole lié à la naissance, mais je n’ai pas bien compris…

Près d’un bois où des adolescents se font des passes avec un ballon un monument de bronze évoque la vie rude des colons du XIXe siècle : une charrette embourbée que tirent des chevaux grandeur nature, encouragés par la voix et le geste d’un cavalier… Mais un rythme de tango me parvient, et, avançant un peu, c’est bien un couple qui danse sur un parquet de six m² et qui tricote les pas compliqués du tango argentin ! Un régal, même si c’est une démonstration pour attirer le touriste. La célèbre et incomparable Comparsita est uruguayenne.   

Plus loin, c’est un troupeau de bovins qui se reflète dans l’eau d’un bassin et avance sous la houlette d’un cavalier tandis que suit le scooner qui abrite la famille. Et nous finissons le tour par les plages bordées d’immeubles de standing où s’entassent les baigneurs sous des parasols (il fait 33 à 37° selon la situation des panneaux affichant heure et température). C’est ici le plein été austral. Le seul arrêt est pour un monument à la mémoire des marins péris en mer et qui s’élève… en haut d’une falaise. J’ai bien essayé de voir si je pouvais descendre prendre une poignée de sable… Non : c’est impossible. 

Il nous est proposé un arrêt au marché pour revenir à pied au bateau assez proche. Mais en descendant du bus, la douleur s’est réveillée et je dois y renoncer. Depuis hier une contracture à la jambe droite me rend la marche douloureuse ; elle a bien choisi son jour celle-là ! Dès le retour, je vais au centre médical du bord pour voir Lisa Bellehumeur l’infirmière québécoise dont c’est aujourd’hui l’anniversaire. Elle me donne une pommade décontractante et conseille d’aller au jacuzzi dans l’eau chaude, ce que je fais avec le plus grand plaisir d’autant qu’aujourd’hui, le bassin où je suis n’est pas trop chaud. Car demain est une rude journée : lever à 4 h et départ vers les chutes d’iguazu avec deux heures de trajet. Sur place, il faudra beaucoup marcher et je veux tout voir…

Le show a été avancé à 6.30 h et ce sont les danseurs russes et le violoncelliste qui se partagent la vedette. Le bateau roule mais cela ne semble pas gêner nos danseurs. Nous avons dit adieu à Deedee, Geri et Leslee qui descendent à Buenos Ayres, car nous ne serons sans doute pas rentrées pour le dîner de 8 h demain.

Les jours ont considérablement allongé et pour la première fois, la salle où nous dînons en grande tenue (aujourd’hui c’est formal) est éclairée par les fenêtres. Nous sommes dans l’été austral, mais je ne suis pas montée sur le pont pour guetter ma belle étoile. Demain, il faut se lever tôt, et je fais confiance à Joyce pour être en avance sur l’horaire !

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Commentaires
T
à te lire, je me rends compte que si au départ, le pays Uruguay, ne me disait pas grand chose, au fil de la lecture, des souvenirs me reviennent, sur Montévidéo en particulier !<br /> Mais à défaut de s' y rendre, c' est déjà bien de te lire en live
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M
Gwen, j'espère que la pommade décontractante et le jacuzzi ont eu raison de la contracture dans ta jambe droite et que tu as pu profiter au maximum de la journée aux chutes d'Iguazu.Nous le saurons au prochain épisode sans doute. <br /> Je t'embrasse
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