Visite à Claude Monet
Il faut bien du courage pour quitter la maison chaude à 5.15 h au matin pour rendre visite à Claude Monet en villégiature à Paris jusqu’au 24 janvier au Grand Palais. Les billets d’entrée portent une heure d’entrée : pour nous, c’est 9.30 h.
Il a fallu attendre dans le froid du petit matin, en compagnie de plus de 150 personnes comme nous munies de billets, que l’on fait entrer par petits groupes au vu des billets.
Dans le hall avant de pénétrer dans le Saint des Saints, nous nous sommes munies d’audiophones qui nous ont été d’un grand secours, car les principales œuvres sont expliquées, aucun détail n’échappe à l’attention du visiteur, d’autant moins qu’elle est replacée dans la vie de l’artiste.
Les toiles ont été groupées par thèmes, si bien qu’il est agréable de voir l’évolution de la manière de peindre de Monet et comparer les paysages à quelques années d'intervalle.
Tant de langues entendues… on est venu de toute l’Europe (et sans doute d’ailleurs !) rendre visite au maître. Beaucoup de visiteurs, dont la lenteur admirative rend fluide l’écoulement de la foule. Ni hâte, ni bousculade. Comme moi, d’autres « titanés » reposent leurs prothèses sur un siège pliant qu’ils ont apporté.
Claude Monet a peint environ 2.000 toiles et à peu près 200 sont exposées.
Mais chuuuuut ! je vous laisse admirer quelques-unes des toiles exposées…
J'avais déjà rencontré "la femme à l'ombrelle" au Smithsonian Museum de Washington DC où une copiste avec laquelle j'avais bavardé m'avait dit qu'elle vendait ses copies à la boutique du musée... Heureuse femme !
La série "Parlement" peinte à Londres fait irrésistiblement penser à la toile du Havre "Impression soleil levant" qui a donné son nom au mouvement des jeunes peintres refusés au Salon. Si elle est accrochée au Grand Palais, je ne l'ai pas vue, mais la fatigue explique peut-être qu'elle ait échappé à mon regard.
Les "Nympheas" ont la part belle et si Claude Monet les a peints durant de longues années, les toiles ne sont plus les mêmes au fil du temps : pour les dernières, son ami Georges Clémenceau guidait le pinceau du peintre atteint d'une sévère cataracte, qu'à l'époque on n'opérait hélas pas ! Au MoMA de New York (Museum of Modern Art) une salle entière est consacrée aux "Nympheas" en trois toiles gigantesques disposées de manière semi-circulaire, devant lesquelles des Japonais se faisaient photographier à tour de rôle sans s'attarder sur l'oeuvre !
Les "Nympheas" clôturent l'exposition de Paris.
Cinq "Cathédrales" sur la trentaine peintes par le maître figurent dans l'exposition.
Claude Monet avait obtenu l'autorisation de peindre la gare Saint Lazare, dont il fit de nombreuses toiles. Pour donner plus de réalisme, la Compagnie des Chemins de Fer fit pousser les feux des locomotives afin que les effets de vapeur paraissent énormes sous les verrières de la gare.