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La Bourlingueuse
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15 novembre 2010

Everglades et Miccosukees

Lundi 10 octobre

Madeleine, à qui l’hôtel réclame une note déjà payée, ne veut pas déjeuner sur place. Au risque de se faire scalper par le vent, nous partons à quatre à la recherche de Denny’s, tout près du Cucu’s nest. Par un passant à qui Maïté a joué à la petite fille perdue, nous apprenons  que l’on prononce DENNs. Nous breakfasterons d’une omelette fromage et pomme de terre, muffins ou toasts au choix.

150_Miami_beach154__Art_Deco_District_6A nous Miami Beach ! Nous sommes vraiment « dans le vent » lorsque nous arrivons sur la plage, bordée d’hôtels multicolores dans les tons pastel, d’époque Art Deco. Marylène trouve sur la plage un poisson inconnu (et il refusera de révéler son identité) qu’elle tient délicatement par la queue. Nous jouons les stars le temps de quelques clichés. Maïté ramasse sur le sable un penny qui a beaucoup roulé. Sur le boulevard de front de mer, deux hommes munis d’une longue153_Gauleurs_de_noix_de_coco perche descendent des noix de coco. Dans un premier temps, l’idée me vient qu’ils sont chargés par la municipalité de Miami d’éviter les accidents par la chute de noix de coco sur la tête des passants. Mais non... A côté, une femme avec un caddy les offre à la vente. Cette variété de noix contient de l’eau, et non de la pulpe et du lait.

Art_Deco_district_Miami_Beach_4Art_Deco_district_Miami_Beach_2Les façades des hôtels sont remarquablement restaurées et peintes de couleurs claires. C’est délicieusement démodé, mais très « in ». Au passage, Christian nous désigne deux endroits où on peut venir faire son marché de beaux guys « gay », et, en face, la même chose version féminine. Mais nous continuerons de conjuguer le féminin avec le masculin...

152_Ch_teau_de_sable151_Ch_teau_de_sableUn chef-d’œuvre de château de sable élève ses tours ciselées juste derrière le muret de pierres qui longe la plage. Le sable clair a été un matériau assez solide pour avoir résisté au vent d’hier qui ne soufflait pas forcément de ce côté. Prouesse de l’inutile, mais prouesse tout de même, d’un architecte avec son âme d’enfant..

Nos pas nous conduisent jusqu’à un lieu magique où nous allons pouvoir dépenser nos avant-derniers bucks. Chacun y trouve son bonheur, qui des serviettes de bains multicolores, qui des magnets contenant du sable de Miami, et moi une valise où mettre les serviettes des copains (qui remplacera le sac-timbre-poste qui a rendu l’âme) …

Arrêt Mc Do sur la route de Everglades. C’est une première pour Marie, qui n’ira toutefois pas jusqu’à goûter à la gastronomie locale, sauf le Coca Cola !

156_L_oiseau_bkeu_des_EvergladesaeroglisseurLes marais sont traversés par une route rectiligne où, dit le guide, il arrive que des alligators lézardent, mais aujourd’hui, ils sont restés chez leur maman. Nous allons voir les Indiens Miccosukee, dont le business est de faire visiter les marais des Everglades en aéroglisseurs, et un village « témoin ». Après avoir été renvoyé d’un endroit à un autre avec des discussions de marchands de peaux de zébis, Christian finit par obtenir un prix de groupe : 5.5 $ au lieu de 10.

158_Village_Miccosukee_t_moin157_Les_Sixteen_sur_l_a_roglisseur

L’observation des oiseaux qui s’ébattent et se baignent dans l’eau où nagent de petits poissons est un moment de pur bonheur. Nous embarquons sur un aéroglisseur dont l’hélice aérienne vrombit bruyamment, mais le coton qui me ferme s « écoutilles » atténue un peu le vacarme. La coque plate glisse sans animer les herbes qui 166_Nous_sommes_pass_s159_Elle_ne_voit_personnese redressent après notre passage. Pas un animal en vue, compte tenu du tapage. Les marais abritent un village qui, tel un zoo, est censé montrer la vie quotidienne des Miccosukee, d’origine Séminole. Hormis trois hommes qui creusent la vase, et une femme qui n’a pas un regard pour nous, il n’y a personne au village. Des passerelles de bois 162_Crickets160_Tango_corseserpentent au-dessus de l’eau dans une belle végétation bien entretenue. Seuls, quelques criquets se montrent. Enfin, posé sur l’herbe près d’une hutte, un alligator de plastique ouvre une gueule béante. Déçue, je rengaine mon objectif, surprise que les copains lui trouvent tant d’intérêt... C’est qu’il bouge, l’animal ! Oh ! pas beaucoup, mais son œil brillant se ferme de temps en temps, et sa patte arrière droite semble amorcer le commencement du début d’un tango corse. Il est visiblement là comme un animal domestique, pour contenter les touristes. Deux criquets copulent, démontrant ainsi que leurs petits insectes se font... comme les petites 163_Les_yeux_sont_sous_la_fleur161_Totem_miniaturesauterelles de chez nous ! Un totem, sur la passerelle, a un air un peu riquiqui. En y regardant bien, entre les fleurs, les feuilles et les mousses, deux yeux nous engagent à la baignade, mais nous saurons résister à leur invitation... désintéressée.

Le réembarquement se fait dans l’indifférence affectée des trois Indiens qui s’affairent. Survol des eaux herbeuses à toute berzingue, puis ralentissement à l’approche d’un village abandonné, où on ne s’arrête pas, mais nul animal ne se montre, et la balade se termine. 30 mn : contrat rempli. Old Salem indienne en quelque sorte...

167_Miccosukee_flagLe drapeau de la tribu flotte aux mâts du parking. Quatre bandes : blanche, noire, rouge et jaune mais les symboles nous échappent. Les trois bandes colorées rappellent le drapeau allemand. Aucun flag américain dans notre champ de vision. La voiture de la police Miccosukee est garée non loin du school bus jaune.

Avant d’entrer au gift shop, Alice me prend par la main et je retrouve instantanément mon168_Crocdile_Sergi rôle de Caliméro (le poussin auquel il arrivait tous les malheurs), nom qui m’avait été attribué lors d’un précédent voyage. La visite du gift shop permet à Serge de réaliser son vieux rêve d’être Crocodile Dundee, et la casquette dont il se coiffe en fait caïman son sosie (ouarf ! ouarf ! ouarf !)

Bon, c’est décidé, cette fois je m’offre le « dream catcher » dont je diffère l’achat depuis longtemps, et Marie se fait plaisir avec un soleil en turquoise bordé d’argent. Le choix des cartes postales est limité, et axé uniquement sur la culture indienne : portraits des chefs, répartition des tribus sur le territoire.

Claire m’a invitée à prendre sa place dans la voiture du mitan où Guy, au volant, se donne des allures d’Hemingway, afin que je puisse écouter et voir Mrs Neverlost (Mme Jamaisperdue), qu’ils appellent par son prénom, Cocotte. Elle parle anglais, français, japonais, español, allemand... propose divers itinéraires pour le parcours prévu, et elle n’est pas contente du tout lorsque le driver s’écarte du chemin qu’elle a choisi parce qu’elle doit refaire ses calculs ! Cocotte a un secret, mais ne le répétez pas : elle a un complice très haut placé qui fait le plus gros du travail. C’est le système GPS, le guidage par satellite. Pour les deux autres vans, c’est le système D et les cartes de l’AAA. Rémi me fait une démonstration éblouissante : dans la file des voitures qui va vers Miami, Cocotte fait parfois la grosse voix car Christian, en tête, choisit la route qu’il veut, et mérite bien le titre de Captain Neverlost.

Art_Deco_district_Miami_Beach_5Une petite demi-heure nous est accordée pour une toilette de chat avant de marcher une dernière fois dans les rues de Miami, nous imprégner de l’ambiance de la ville. Le nez au vent, les yeux grand ouverts, nous observons les noctambules. La rencontre d’un Haïtien qui nous aborde en français nous démontre qu’il y a encore des duvallieristes nostalgiques des Tontons Macoutes. Il va bien falloir se mettre à la recherche d’un restaurant, avant de revenir au premier vu  : un cubain. L’expérience mexicaine d’hier ayant laissé à certains de cuisants souvenirs, la carte nous rassure, car le choix est large. Quatre tables qui n’en font plus qu’une, et les Sixteen Frenchies entament leur dernier dinner à Miami.

15 % de discount pour le groupe : hourrah ! La carte me laisse perplexe : crab ? meat ? langostina ? QUOI ! Langostina ? ? ? Yes Ma’am, la colonne en anglais est formelle : lobster salad à 11.95 $ + la bière à 3.50 $ (je n’ai de ma vie, jamais bu autant de bière qu’au cours de ce voyage). Chacun paiera de ses deniers selon son choix, les taxes seront divisées par 16. Ca c’est la théorie du départ... Pourquoi Alice n’a-t-elle pas droit au drink ?

Lorsque mon plat de salade arrive, je ne vois que la salade, 3 petits pois, 2 tranches de poivron macéré. Damned ! ceux qui ont choisi le lobster se sont fait avoir ! Je louche vers le sirloin de Rémi, qui couvre l’assiette, ou le dolphin de Marie-Louise et Henri. Claire et Annaïck finiront comme moi par découvrir la langouste sous la salade, et servie sans parcimonie. My God ! Quel régal !

Je sors un peu de mes délices gustatives car il semble qu’il y ait des difficultés d’ordre financier. On nous a bien fait 15% de réduction, mais le tip est aussi de 15% (en fait, qu’on ne doit pas si on est plus de 10) + les taxes 7%. Opération comptable nulle, mais Muriel Robin n’est pas loin, et le sketch que Jean-Claude, aidé de Serge, nous offre permet de conclure honorablement, et la caisse commune s’en tire avec bénéfice.

Les bagages sont presque bouclés, le vent module ses longs hululements sinistres qui font vibrer les panneaux orientables de la fenêtre.

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Commentaires
P
qui joue le jouet en plastique ,quelle belle ruse ,remarque il est peut être gavé on doir surement lui filer de quoi se tenir calme <br /> alors cette langoustine c'était good<br /> grosses bises <br /> Sonia
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L
Magnifique balade et que de souvenirs pittoresques. Je voudrais éclairer ta lenterne sur les noix de coco que l'on boit...Ce n'est pas une espèce particulière.On boit l'eau quand la pulpe n'est pas faite.Au fur et à mesure que la peau extérieure de la noix sèche la pulpe se fait.Quand on consomme la pulpe la peau est marron et très sèche.On en fait des balais ou des paillassons. Le lait est le résultat de l'écrasement de la pulpe.On consomme cette chair avant l'apparition du germe qui pousse dans la noix dure et va traverser l'enveloppe fibreuse.La couleur de la coco verte ou jaune orangée n'est paas en rapport avec l'existence de la chair.Les jaune jaune orangée sont les fruits du cocotier nain appellé ainsi car beaucoup plus petit que l'autre.L'eau contenu dans la coco est non grasse et un excellent nettoyeur du foie.
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S
c'est les experts à miami sur l'aerogliseur !!!..sur une promenade pleine d'imprevu et de decouverte .bisous
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