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La Bourlingueuse
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30 octobre 2010

De Charleston à Savannah

USA_Southern_state

Jeudi 5 octobre96_Charleston_vu_d_en_haut

Maïté a préféré rester dans la chambre 916 se préparer un café de Colombie, et je lui rapporterai un fruit de la salle à manger. Au 15ème niveau, une salle panoramique coiffe la tour, et Charleston est à nos pieds. Annaïck a eu rétrospectivement la peur de sa vie : sac, papiers, passeports, cartes de paiement ont bien failli rester dans les plis de la couverture ! Maïté, elle, ne se remettra jamais du choix de notre tour Holidays Inn, alors que son guide recommande un autre hôtel « colonial » avec des lits à baldaquins, pour un prix similaire !97_Au_fond_Fort_Sumter_dans_la_brume

Le GPS ne cause pas que l’étranger : il parle même le français, mais aussi espagnol, anglais (of course), russe ? et même le volapuk si on en croit Guy et Rémi. Une voix mélodieuse module suavement les instructions pour retrouver son itinéraire préalablement programmé.

Départ peu après 8 h, et, comme nous avons le temps, nous ferons un détour jusqu’à quelques sites de la côte, et peut-être Fort Sumter, d’où a été tiré le premier coup de canon de la Guerre de Sécession. Nous roulons depuis 20 mn quand le chef de mission ralentit et s’arrête pour nous prévenir que Marylène a oublié à l’hôtel son appareil photo. Nous les attendrons sagement à l’entrée d’un parc le temps qu’ils y retournent, et nous nous promettons de lui donner un gage... sans toutefois oublier que l’un ou l’autre d’entre nous peut demain en faire les frais !

Entre temps, un routard, barbu et hirsute, qui n’a vu ni ciseaux ni rasoir depuis longtemps (et je ne parle pas du savon !), vient vers nous et marche à grands pas en dressant le pouce sans trop y croire. Son sac à dos porte une pancarte « Florida ». L’occasion est pour lui trop belle, nous voyant stoppés, de tenter sa chance. Mais même pour un Adonis, il n’y aurait  pas de place, alors, vous pensez... pour cet adepte pur et dur de la nature... Et puis zut ! même s’il y en avait une, nul n’est disposé à partager son périmètre avec lui !

Nous, les dames, avons eu le temps de nous mettre de la couleur,  de papoter, et de réviser que la formule : 

(F – 30 ) – 10 %

      2 

permet rapidement de convertir les degrés Fahrenheit en degrés Celsius.

         

Lorsque Christian et ses passagers reviennent avec l’appareil fugueur, je souhaite à Marylène « Bienvenue au Club ! », car, même ça je le leur avais fait lors de ce mémorable voyage en Louisiane où ils avaient dû me traîner comme un boulet !

95_License_plate_GeorgiaIl faut bien faire boire les chevaux, et nos coursiers s’alignent dans un Exxon rural, où nous ferons l’achat, non seulement de carburant, mais aussi de ravissants sets de table où sont imprimées les plus belles maisons de Charleston.

Pour passer le temps, on se raconte des histoires... Des histoires de tétons, par exemple... Mais si, vous savez bien... « Les tétons petit navire », auxquels Claire me fournira plus tard une suite qui dit  :  « Le bout des seins qu’à six semaines ». Serge et Henri y vont aussi de leurs bons mots, et j’ai retenu l’histoire d’un gars qui après avoir été ébéneur, couvriste, ne savait plus s’il était mineur ou ministre ! Pour rehausser le niveau, Marie nous raconte des histoires (vécues) d’hôpital...

A 60 km de Savannah, Marie-Louise réalise qu’elle a oublié de prendre de la terre de Charleston, et se pose la question : « Si je demande poliment à notre chef, aurai-je le droit d’y retourner ? ».

Aurons-nous l’occasion de photographier les panneaux d’Etat ?

103_Les_arbres_de_Savannah103_Barbes_d_Espagnol___Savannah_Savannah City Tours demande 20 $ pour la visite, nous nous décidons illico de faire by ourselves. Un bandana suivant l’autre, et les trois ne se quittant pas de l’œil, nous nous tricotons un itinéraire compliqué dans les vieux quartiers où s’élèvent de gigantesques chênes verts aux branches superbes d’où pendent des barbes d’Espagnol, ces longues mousses vertes qui colonisent surtout les arbres de Louisiane.

99_Les_quais_de_SavannahDans le port, une énorme vedette des Coast Guards s’apprête à appareiller sous les yeux des familles qui agitent des chapeaux. Quelques bateaux à aubes sont à quai, mais ils peuvent vous emmener pour une mini-croisière.

Quel binnnz pour se garer ! Un, puis deux vans réussissent à se garer pour... 30 minutes, et à nous le port ! Une vieille voiture a été gainée de tissu collé 98_Gain_e_de_tissuaux couleurs du flag américain étoilé. Ouvrons grands les yeux et les oreilles, nous avons peu de temps à passer ici... Marie-Louise vit un rêve, dit-elle, venu d’Autant en emporte le Vent, même si elle mélange un peu Savannah et Atlanta.

Au menu, pizzas, hot dogs (à ce propos, savez vous que cela signifie chienne en chaleur, et non chien chaud ?) ou ice-cream... J’ai eu cette fois les yeux 101_Halloweenplus grands que le ventre, car la « triple » crème glacée que j’ai commandée fait le volume de dix françaises... Nous sommes assis sur des bancs rustiques devant les « demoiselles du Mississippi » enguirlandées de tricolore. Halloween est décliné partout. Cependant, un panneau proclame : Dieu bénisse tous les gens atteints par la tragédie arrivée le 11 septembre 2001 – Nous n’oublirons jamais – DIEU BENISSE LES ETATS-UNIS.

104_Le_tilburyLe ventre plein nous aiguisera davantage l’esprit pour la visite culturelle. La voiture du leader, en tête, continue de ciseler son itinéraire dans les rues du vieux Savannah. J’ai bien compris, en habituée des Hardy Travels, qu’il s’agit de passer au ralenti devant les plus belles maisons coloniales de la ville. Les GPS, eux, gépéessaient, et finissent par dépasser le chef pour lui dire que la right way... c’est derrière nous ! Les belles maisons ? ? ? Ah non ! Ils n’ont pas vu...

Marylène, au départ déçue, retrouve ses marques et l’atmosphère du film qu’elle avait tant aimé « Midnight in the devil’s garden ». Les vieilles maisons nichées sous les arbres d’où pendent les « barbes à papa » (Marie-Louise dixit). Ladite Marie-Louise est pour l’heure accroupie à recueillir pieusement la terre de Savannah, avec des glands en prime.

Le courrier des copains est en bonne voie d’acheminement, tandis que le mien reste en rade à l’état de projet. Jusqu’ici, je n’ai écrit que toi... mon petit cahier d’écolière.

105_Plantation_Hofwyl_BroadfieldLa route est rectiligne, et grâce aux conseils éclairés que nos deux Marie prodiguent à leurs époux respectifs, nous parvenons à nous maintenir dans la ligne droite ! Nous faisons un détour vers Hofwyl Broadfield Plantation. Ce fut une plantation de riz, un bâtiment simple à l’intérieur modeste, rien de comparable avec les somptueuses demeures de Louisiane. Les photos (pourquoi ?) sont interdites. Pas de pièces d’apparat, peu de richesses apparentes. Des livres, cependant dont quelques-uns en français : une Histoire de la France fleurdelisée, les Lettres de la Marquise de Sévigné, et même un livre d’enfants « Une histoire qui se finit mal ».

106_Case_salle107_Case_chambre_esclaveLes deux cabanes d’esclaves qui restent abritaient deux familles sous le même toit, avec une cheminée centrale qui chauffait l’ensemble, et deux petites chambres sommairement meublées. Il y a eu jusqu’à 356 esclaves à la mort de l’un des maîtres. La plantation devint plus tard une laiterie, et, en 1942, cessa ses activités. Deux arbres de rêve sont maintenant les rois de la propriété...

Saint Augustine de nuit a le charme des petits bourgs de Provence hors saison. Peu de monde en cette période de l’année, et peut-être aussi à cause des récents événements qui ont cassé le tourisme. La tournée des restos dont la lecture des menus affichés inspire des « mouvements divers », nous ramène au premier, le « White Lion », où un allumé s’exclame à notre vue, cherchant en vain les trois mots de français qu’il croyait avoir retenus depuis le temps du collège.

108_Nos_panaches_blancsUne vieille « Bud » pour les gourmets, ice-tea ou water pour les plus raisonnables, crab cake, cajun chicken ou stirloin pour deux. Marie-Louise et moi allons partager un steak que l’on aurait préféré saignant. Mais le chef a conseillé de commander « medium » plutôt que « rare » ; hélas ! il est très « weldone ». Tendre, mais trop cuit. Consolons-nous avec les french fries  et le mélange de fruits exotiques servis en légumes.

109_St_Augustine_FloridaAvant de partir, Marylène doit exécuter son gage : elle le fait avec beaucoup de simplicité, en commençant une histoire en anglais vite interrompue par « Is it passibeule ? » « Yes, it is passibeule ». Nous aurons donc droit au grand cerf aux longues cornes et au lapin derrière sa porte. Un grand moment de vie... Carnegie Hall est-il pour bientôt ?

Briefing à l’hôtel pour décider lequel des quatre parcs d’attractions d’Orlando nous voulons visiter : Mickey, Epcot, Universal Studios, Cape Canaveral… C’est pour dimanche, et une nuit de réflexion nous est accordée.

Les trains interminables qui passent à 20 mètres de notre chambre ne nous empêchent pas de dormir...102_Dieu_b_nisse_les_USA

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Commentaires
T
tu descends donc la côte !<br /> Je suis toujours surpris de voir qu' en Amérique, on mélange allègrement, le moderne et le passé, mais du passé je crois que je préfère ces grands arbres moussus !
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T
Ben dis donc.... A la fin de la lecture j'ai entendu le train passer!<br /> (Je souris car je déraille un peu!)
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S
j'esperer que le repas sur la derniere photo etait meilleure que les hots dogs.. il faut reconnaitre que les americains ont progresse dans ce domaine. on suit le feuilleton.. en attendant la suite .. bonne fin de weekend bisous
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A
Un grand voyage? mais où vas-tu partir encore?<br /> Bon courage et bonne route! ..Tu nous raconteras...Bises amicales.
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L
Sans toutes ces anectodes que tu as habilement consignées, ce serait un texte classique de souvenirs de vacances.C'est bien autre chose pour notre grand plaisir.
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