Soirée internationale franco-polono-ousbek
Si vous ne vous souvenez plus dans quelles circonstances j'ai connu Malgo et Jeisy (Yourek), je vous suggère d'aller dans la rubrique "Au fil des jour" du 14 janvier 2009 Qui a dit que le monde est pourri ? et au 17 janvier Dîner franco-polonais...
Donc Malgorzata (et non Margot... que l'on appelle Malgoshia) et Jeizy (prononcez Yourek) étaient tout naturellement conviés au méchoui de mon dernier anniversaire, où ils ont connu ma famille et rencontré mes amis. Parmi eux, Nigora, médecin venue pour la troisième fois d'Ousbekistan à Nantes compléter des recherches médicales. Comment pensez-vous qu'ils ont pu communiquer ? En français ? oui bien sûr, ils le parlent... mais ils ont une autre langue commune : le russe ! Je crois bien que c'est la première fois que, dans mon jardin, on parle russe.
Nigora et moi nous sommes retrouvées hier soir chez Malgo et Yourek pour un dîner polonais, dans leur petit appartement dont ils ont fait un nid douillet dans un décor très personnel (je pense à leur chambre japonaise où des soieries et des sabres de samouraï sont venus tout droit de chez Emmaüs). Yourek, a accroché au salon ses aquarelles très colorées et pense peindre à l'huile bientôt. Architecte, il a recommencé une vie professionnelle en France dans le bâtiment où son savoir-faire et sa méticulosité ont attiré l'attention d'Alexandre le Franco-Polonais qui lui a permis
de sortir la tête de l'eau. Car l'esclavage, ça existe encore dans notre beau pays...
Alexandre, Françoise, Charlotte et Antoine, sont venus en voisins, partager ce repas, dont je n'ai pas retenu le nom des plats, mais que j'ai dégusté avec un plaisir sans mélange. Ainsi, la soupe, où oeuf dur et saucisse assurent un début prometteur...
Puis des "pigeons" viande hachée et riz roulés dans une feuille de chou (et que j'ai oublié de prendre en photo ) servis avec une sauce tomate légèrement acidulée : un régal, que je me suis fait convaincre de me laisser resservir !
Pâtisseries que Malgo a faites cet après-midi, arrosées de liqueurs au choix (pour ma part, j'ai choisi "cerise")
Nous avons beaucoup parlé de la Pologne, des souvenirs des uns et des autres : la guerre, déclarée par la France à l'Allemagne nazie pour défendre la Pologne... Les pérégrniations de la grand-mère d'Alexandre qui, durant l'Occupation, tenta de rejoindre De Gaulle Outre-Manche mit en Bretagne un fils au monde après avoir été arrêtée par les Allemands, ce bébé qui deviendra son père... Le jeune Alexandre dont les grands-parents Polonais l'accueillaient chaque été et qui revenait en classe tellement imprégné, qu'il pensait et répondait en polonais aux questions que lui posait l'instit en français...
Françoise et moi, bien que n'étant ni polono, ni russophones, arrivons cependant à suivre les échanges des quatre autres convives. Nous évoquons aussi la vie quotidienne à Tachkent de la famille et des quatre enfants de Nigora...
Je n'ai pas voulu refuser le thé que me proposait Malgo, mais je vous dois un aveu : je n'aime pas le thé et me souviens encore de ma première gorgée, bue autour de mes six ans... et aussitôt recrachée ! Le croirez-vous ? J'en ai pris trois tasses et avec plaisir : un thé noir, au goût vrai, sans sucre ni ctron. Une découverte que j'ai savourée.
Vraiment, quelle soirée "épatante" ai-je passée... Tout ça parce qu'ayant trouvé une pièce d'1 € dans ma poche, j'avais laissé mon sac accroché au caddy du supermarché !
A quoi tiennent les choses !