21 Mer Jaune
Mercredi 14 octobre
Longue nuit et réveil à 9.30 h revigorée. Pas de breakfast, pas même une orange, qui se révèle moisie au-dessous et qui restait dans la corbeille à fruits. Un papier manuscrit de Claude m’invite à participer dimanche au lunch organisé pour les francophones.
Joyce vient frapper à la porte tandis que je suis encore à taper le journal de la veille, et elle prend des mots croisés le temps que je finisse.
L’entrée de la salle a été décorée de motifs et poupées balinaises, et Agus II me hèle « Madame Blanche ! ». Il prononce bien le an à l’inverse des Ricains qui disent intche. C’est la première fois que je vois la mer de jour depuis une table de la grande salle Rotterdam. Je demande à garder le menu. A notre table de six, quatre sont teachers, professeurs… Mon voisin et son épouse profs d’allemand en Pennsylvanie, et nos deux sœurs d’Arizona déjà rencontrées l’une est prof, l’autre médecin. Je suis la seule non universitaire, même si depuis plus de 25 ans j'ai ma carte d'étidiante à l'Université de Nantes !
De retour à ma cabine, je n’ai qu’une envie : dormir ! Et je dormirai cinq heures d’affilée…
Joyce en grande tenue m’annonce que le dîner ce soir est « formal » et j’enfile pantalon noir et tunique de chez Kiabi qui fait si « couture » et trompe l’ennemi. Le show de ce soir a Tom Sutton pour vedette. Australien, fils et frère de chanteurs, il a une voix à deux tessitures dont il sait se servir avec talent. Il joue
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envoyé par bourlingueuse. - Regardez d'autres vidéos de musique.
aussi beaucoup avec son corps, et a une personnalité débordante de fantaisie et d’humour. Ah ! en plus, il joue de l’harmonica, du piano, et du magnétophone. Car ce diable d’homme utilise le magnéto pour donner l’illusion d’un duo, d’un trio ou d’une chorale. Le tout parfaitement synchronisé : il a le rythme dans le sang. Je suis au premier rang et voilà qu’il me prend pour cible et vient s’accroupir à mes pieds !
Un vieux couple s’approche et la femme me dit en français « Vous êtes Blanche...» Nous habitons Nice depuis 8 ans, mais nous sommes Américains ». Ce sont Mimi et Dore, que je reverrai toujours avec le même plaisir, et dont nous reparlerons.
Au dîner, nous sommes à la même table que ce midi, je suis à la même place et nous retrouvons le couple d’Anglais d’hier soir, et je vois arriver nos Vietnamiens Ho et Giap. Ho m’explique que son mari a dû retourner à l’école aux USA bien qu’ingénieur, tant sa technologie était dépassée. Elle avait fait ses études aux Philippines et ses diplômes à elle étaient reconnus.
C’est seulement aujourd’hui que nous avons remarqué que les tapis d’ascenseur portant les jours de la semaine étaient changés chaque jour !
Agus 1er m’a laissé un seau à champagne de glaçons et une pieuvre repose sur mon oreiller… Une heure à retrancher de nos montres.
Demain la Chine… vingt ans après.