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La Bourlingueuse
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18 octobre 2009

Dimanche 4 octobre

Je pensais me faire réveiller à 7 h et attendre les instructions du bord pour les formalités d’immigration qui sont remarquablement organisées. Joyce pense que 6 h c’est mieux to be sure. Les passagers de chaque pont doivent se rendre à une heure donnée dans le théâtre où les officiers des services d’immigration japonais ont installé leur matériel sophistiqué d’identification. Nos passeports qui ont été gardés par les autorités du bateau contre un reçu officiel, nous sont restitués le temps d’y faire apposer les tampons, et repris au sortir de la salle. Que faire en attendant 9.45 am l’heure du départ ?  Vous avez gagné : Joyce se refait un second breakfast et nous glandons… J’aurais pu dormir une heure de plus, mais comme c’est elle qui a l’habitude des croisières, j’ai pensé qu’elle savait mieux que moi…

Mes premiers pas sur le sol japonais ont été douloureux. Si la sciatique s’est atténuée, le devant de la cuisse reste contracté et le bas du dos me fait mal à nouveau : les anti-inflammatoires (génériques ?) sont impuissants. Je vais être contrainte de consulter le médecin du bord…

Première visite sous la férule d’une guide format mini au curieux rire saccadé de cartoon à la manière de Woody Wood Pecker.

Au marché, on y vend essentiellement du poisson et des crabes sous toutes les formes, vivants, crus ou séchés, dont les prix sont exorbitants. Ca crie, ça grouille d’activités, tout semble net et c’est avant tout une odeur de marée fraîche qui s’échappe des étals. Je n’ai pas vu de viande, du moins sous sa forme bouchère, ni de volaille, mais je n’ai parcouru qu’une partie du marché. Nous avons changé chacune 40 $ pour obtenir 3.000 yens avec lesquels nous pourrions acheter 3 melons d’eau en mettant nos ressources en commun = 80 $ ! Qui dit mieux ?

Les écolières nipponnes portent le col marin et des chaussettes. Une petite chienne sur le trottoir devant une boutiques est vêtue d’une sorte de tutu : elle n’est pas la seule : ses frère et sœur sont pareillement attifés.

Le mont Hakodate est équipé d’un cable-car qui n’a rien de commun avec celui de San Francisco : c’est un téléférique qui nous emporte au sommet de la colline d’où la ville s’offre à nous, et le Volendam à quai semble si petit… Un ciel d’orage décline pour nous ses tons de gris.

Des corbeaux volettent d’une antenne à l’autre en croassant, mais ils n’ont pas du tout le même cri que les nôtres… au point que j’ai d’abord cru que c’étaient de faux croassements émis par haut-parleur. C’est donc vrai ce qu’ont découvert les ornithologistes : les oiseaux ne chantent pas de pareille façon dans des régions différentes, et comme les humains, ils ont leurs accents !

La tour d’observation qui domine l’étoile à cinq branches qui délimitaient un fort bâti en 1864 après un traité d’amitié signé avec Commodore Perry qui ouvrait les ports japonais au commerce occidental, mais la Russie restait l’ennemi juré… De cette hauteur, la vue s’étend principalement sur les toits avoisinants ? Car la pluie qui s’annonçait noie tout le panorama lointain. Tout en bas, des lettres peintes en blanc se croisent sur un toit plat disent GOD et LOVE = Dieu et Amour. Ca a beaucoup plus à Joyce !

Je marine au Jacuzzi le temps qu’il faut pour avoir envie d’en sortir, et Esther vient juste me rejoindre afin de savourer ensemble le départ d’Hakodate dans le soleil couchant.

Un jongleur manipulateur est ce soir la vedette, et la corde avec ou sans nœud qu’il coupe et se reconstitue, les anneaux  : même de près, on n’y voit que du feu ! Un court instant, je suis sa partenaire qui doit tenir une ficelle tandis qu’il la déroule, la coupe, m’en tend les morceaux, et lorsqu’il les reprend, le fil est entier !

Dîner en compagnie d’un Canadien patron d’une compagnie de gaz et pétrole, et de sa femme Portugaise, étonnée que je connaisse la Révolution des Œillets…

C’est une tortue qui, ce soir, sera ma compagne de lit…

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