Une petite fille à l'heure allemande
Depuis plus de douze ans, j'avais commencé sur mon tout premier ordinateur (un Goupil 186) le récit de quelques souvenirs de ma lointaine enfance, que j'ai passée au Faouët. Ce gros bourg de Bretagne est également la patrie de la célèbre Marion, ce Robin des Bois en jupons qui friponnait les riches pour donner aux pauvres... Les célèbres Halles datent de 1542 et leur charpente est un admirable fouillis qui fait l'étonnement des visiteurs. Les Faouëtais eux, ne songent même plus à lever les yeux !
Au long de ces années, et lorsque je plongeais dans le passé, je voyais avec étonnement que le fil sur lequel je tirais ramenait d'autres images que je m'empressais de noter avant qu'elles ne s'évanouissent. J'ai eu la chance aussi d'avoir un nombre impressionnant de photos de famille que mon père a prises depuis le tout début du XXe siècle : venu à Paris pour fuir la pauvreté, il a travaillé chez Pathé Frères qui ont commercialisé l'invention des Frères Lumière : le cinéma. Je ne crois pas qu'il ait jamais tenu une caméra, mais ce qui est sûr, c'est qu'il était ce que l'on appelle maintenant un photographe de plateau.
Ces photos qu'il a continué à prendre pendant une longue période de sa vie ont incontestablement fixé mes souvenirs, mais j'en ai retenu beaucoup d'autres qui n'ont pas été photographiés. J'ai eu plaisir à écrire ces Mémoires (et ce n'est pas fini !) et j'ai la faiblesse de penser que ma descendance aimera les lire.
J'ai illustré, relu, rectifié, réécrit, fait des fautes de frappe là où il n'y en avait pas, modifié quelques phrases que j'ai ainsi rendues incompréhensibles, et enfin imprimé en trois exemplaires près de deux cents pages qui ne couvrent que mes douze premières années ! Le titre : Une petite fille à l'heure allemande
Voilà pourquoi je n'avais plus le temps de venir bloguer avec vous, même si je parvenais à jeter un oeil sur les commentaires que vous aviez la gentillesse de me laisser.
Aujourd'hui, mission accomplie, le Père Noël a fait son travail de livraison, j'ai encore du temps devant moi pour le tome II ... et je vais reprendre les pinceaux, même si je dois faire un saut à Paris à la mi-janvier y rejoindre ma Gwad'loupéenne préférée, qui m'offre trois jours de son temps avant le Salon de la Lingerie qu'elle vient visiter.