Quand deux blogueuses se rencontrent...
Par son talent de peintre, Arlette a donc gagné un séjour d'un week-end à Cagnes, la dernière étape d'Auguste Renoir... où (parce que les choses sont bien faites) je me trouvais aussi à la même date.
Et voilà comment nous avons fait connaissance dans le jardin du "Mas des Artistes", une vaste maison construite par un sculpteur et transformée aujourd'hui en hôtel...
Rencontre chaleureuse qui n'est que la première puisque nous avons convenu de nous revoir lorsque, plus tard avec son mari, elle viendra dans l'Ouest...
Mon fils Pierre et moi avions le projet de refaire des balades à moto dans le superbe arrière-pays qui se cache derrière les derniers contreforts alpins.
Je crois qu'il avait choisi une des BMW de sa collection, et, pour ma sécurité, décida de l'équiper de pneus neufs... Bien sûr, en vieux routard pilote de courses de côtes, il a pris ses premiers virages avec les précautions qui s'imposent lorsqu'on roule avec des pneus qui sortent d'usine enduits de cire. Et puis, un instant d'oubli autour d'un rond-point (à 40 kmh), la moto est partie comme sur du verglas, a pivoté sur son protège-cylindre tandis que le genou de son pilote prenait un angle insolite... Des motos, Pierre en a d'autres, mais de genou... il n'en a pas de rechange ! Bilan : une entorse et le nez fracturé suite au malaise vagual consécutif ; broutilles à côté des risques encourus dans une circulation urbaine dense où beaucoup de "ferraristes" se croient des Fangio sur les boulevards de Cannes ! Il me faudra donc attendre un an avant de pouvoir reprendre nos escapades sur les routes provençales.
Chaque année depuis 64 ans, Cannes commémore sa libération par les troupes alliées arrivées le 24 août 1944 à 18 h, venant de l'Ouest après leur débarquement en Provence. Et vraiment, quel retour dans l'Histoire pour ceux qui ont vécu ces moments ! Un camp a été installé où les participants vivent dans les conditions des soldats de l'époque ; les chars et véhicules divers sont groupés dans le stade voisin avant de défiler le jour anniversaire dans la ville, afin d'arriver à l'heure dite 18 h devant la mairie pavoisée où une cérémonie officielle réunit les représentants des pays libérateurs : Anglo-Américains, Canadiens, Russes et Français, bien sûr...
Il faut voir la liesse du public, et la joie des Cannois qui ont gardé dans leurs armoires les uniformes de l'époque, et dans leurs garages les jeeps amoureusement bichonnées, comme les tractions Citroën marquées FFI avec la croix de Lorraine dans le V ! Peu d'entre eux ont réellement participé à cette Libération, mais ils ont à coeur que nul n'oublie ceux qui les ont délivré du joug nazi. Et tout le monde y croit ! J'ai trouvé cela émouvant.