Trente ans que je lui courais après !
Il y a quelques semaines à un congrès de généalogie, j'ai fait imprimer l'arbre familial pour chacun de mes enfants. On n'a pu y faire figurer que dix générations, car l'impression de la totalité eût nécessité une feuille de 7,5 m, la branche la plus complète s'étendant sur 21 générations, et une grande partie des autres sur 18... ce qui nous ramène mine de rien à des "ayeux" vivant sous le règne des enfants de Catherine de Médicis ! Louis Benon, lui, dit l'Ancêtre, est né vers 1535, sous le règne de François 1er, le gendre de notre bonne duchesse Anne de Bretagne...
Bon ! Je sens que je vous ennuie avec l'Histoire de France, alors revenons à notre arbre. Si vous jetez un coup d'oeil sur celui-ci, vous constaterez qu'il y a des manques, des "blancs" dont deux qui entament profondément le shéma : dans l'un des cas, pas de mystère... c'est que depuis 1848, le papa court encore sans avoir pris le temps de laisser ses coordonnées ! De cet enfant, Juillet auquel on n'a pas même donné un prénom, je vous parlerai un jour... J'ai trouvé son acte de mariage, son contrat devant notaire, avec le nom de sa mère et celui des parents de sa jeune épouse... et c'est là que les choses se sont compliquées : si j'ai pu remonter sans trop de peine son ascendance maternelle et celle du beau-père, rien n'a pu me mettre sur les traces de Marie Bonnin la belle-mère. Et j'y ai mis de l'obstination, croyez-moi ! J'ai compulsé les registres de recensement, ceux des mairies environnantes, mais Marie restait introuvable. J'ai fini par la laisser aux oubliettes d'où je la sortais de temps en temps sans pouvoir faire avancer le schmilblick.
L'impression des arbres ayant mis en évidence sa trace presque en négatif, j'ai lancé un appel sur Internet. Et... et... Non ! Zorro n'est pas arrivé! Mais il y a quelques jours il m'a été signalé un mariage de 1859 dans un tout petit village charentais, qui pourrait être celui que je cherche. La mairie n'est pas ouverte tous les jours, et j'ai dû téléphoner plusieurs fois avant qu'on me réponde. Au bout du fil, la voix aimable à laquelle j'ai exposé ma recherche me demande de patienter le temps de chercher le registre.
Bingo ! Marie Bonnin et ses parents sont désormais sortis du néant, après trente ans d'investigations, et je vais pouvoir (avec ses ancêtres), enfin la faire grimper aux arbres ! ! !
Les cases en jaune sont celles dont les titulaires entrent deux fois ou plus dans l'ascendance familiale.