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La Bourlingueuse
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15 mai 2008

Pour vous faire rire un peu

J'ai laissé mes pinceaux faute d'inspiration... alors je vous emmène à nouveau sur les pistes patagoniennes où, pour passer le temps, on a beaucoup ri en se racontant des histoires. Ne pincez pas la bouche : si elles ne vous plaisent pas... passez votre chemin en attendant la suite !

On se raconte des histoires…

Mardi 18 mars

Le téléfon de François a ses vapeurs dès 6 heures du mat’, et, bien entendu, nous sommes prêts bien trop tôt pour les 7.15 h du rendez-vous dans le hall. Les Mots Croisés de Michel Laclos m’aideront à patienter. Panique à bord, les croissants ne sont pas arrivés et le gérant de l’hôtel appelle frénétiquement son pâtissier. Il n’a, heureusement, pas entendu parler de Vatel, et, aux dernières nouvelles, aurait survécu, car les croissants n’arriveront pas.

A Bariloche, et jusqu’à San Martin de Los Andes, les constructions, les réverbères, les clôtures, les panneaux, les bancs publics avec un toit, tout est en bois, avec plus ou moins de bonheur. Allemands et Suisses s'y sont établis.

Aujourd’hui, il va falloir pédaler dur et avaler les kilomètres, mais rien 19_Jusqu___Chos_Malal_02n’empêche d’ouvrir les yeux pour admirer le paysage. Plusieurs arrêts panoramiques permettront d’en garder les images, dont l’un pour un étonnant lac-miroir qui pourrait refléter les montagnes lointaines, si, précisément, elles n’étaient pas si loin !

Le Volcan Lanin nous montre au loin sa silhouette parfaite, couronnée de glaces, et un gros nuage blanc donne d’ici l’illusion qu’il fume. Il joue à cache-cache avec nous selon le relief de la piste. « Quelle femme accepteraVolcan_Lanin de montrer ses jambes pour qu’Edmundo nous conduise au pied du volcan ? »  demande Christian, « ça ne sert vraiment à rien de s’encombrer de nanas ! ». Maïté ne soulèvera pas ses jupes, mais c’est elle qui viendra gentiment faire un bisou au chef d’expédition… qui doit expliquer que le Lanin est beaucoup plus loin qu’il n’y paraît, et nous avons de la route à avaler… beaucoup de route !

Edmundo nous a confié qu’il a mis son petit Edmundito sous la protection des dieux tutélaires incas, et que sa photo a été déposée par un de ses amis andistes au sommet du plus haut sommet du Pérou.

L’arrêt pique-nique se fait dans un virage qui semble un lieu sacrGaucho_Jil_1é, domaine Defuntade divers saints, connus et inconnus. Y figurent Difunta Correa, bien sûr avec son lot de bouteilles d'eau, Gaucho Jil évidemment, mais aussi une quinzaine de petites chapelles pitoyables, alignées au petit bonheur des deux côtés de la route. « C’est un car entier qui a dû se renverser ici ! » dit Maïté. Christian ramasse une étonnante pierre verte, qu’il pense ajouter à celles qu’il a déjà dans ses sacs. Pourrons-nous faire confiance à Aeroliñeas Argentinas pour faire décoller un avion surchargé ?Chapelles

Le panorama change à chaque heure et de la Pistemontagne verte aux monts pelés par le vent, la steppe et les canyons, la palette est large. Pour passer le temps, on se raconte des histoires, et Bernard attaque le premier :

Un père de famille est à l’agonie, et ses trois fils, voulant lui montrer leur gratitude et le remercier de la bonne éducation qu’ils ont reçue, se retrouvent à son chevet et décident de lui offrir quelque chose qu’il puisse emporter dans sa tombe. L’aîné pose sur la poitrine du patriarche un billet de 500 € en disant toute sa reconnaissance. Le cadet, ne voulant pas faire moins, dépose aussi un billet de 500 €. Le plus jeune a lui aussi, les mêmes sentiments que ses frères, mais il n’a pas assez d’€ dans son portefeuille, qu’il a d’ailleurs oublié. Saisissant soudain les deux billets, il dit au moribond « Je te fais un chèque de 1.500 €, ainsi, tu ne perdras rien »…

Edmundo embraye avec celle des trois hommes qui parlent de leurs stupides épouses :

Le premier dit « Rendez-vous compte, ma femme veut conduire une voiture, et elle n’a même pas de permis ! »

Le suivant : « La mienne est pire, elle veut piloter un avion, et elle ne sait pas conduire une voiture »

Le dernier rit un bon coup avant de conclure : « Vos femmes sont bêtes, d’accord, mais à côté de la mienne… Pensez, quand elle part en voyage, elle emporte des préservatifs, et elle n’a même pas de zizi ! »

Une autre encore :

Un artisan cloutier de Cuzco vivait tout à fait heureux de son sort. Un Jacques Ségala local (Yago Segalo ?) vient le voir un jour et lui dit « Pourquoi ne pas vous faire connaître, faire de la pub, vous vendriez plus, et vous pourriez même exporter votre production ! ». Après avoir longtemps hésité, car il n’avait pas de grandes ambitions, il finit par accepter de faire une pub, comme ça… pour voir. Deux jours plus tard, on lui apporte une maquette qui montre Jésus sur la croix avec ce commentaire « 2.000 ans de référence, le clou Cuzco tient ! ». Le cloutier est effaré « Non ! non ! je suis bon catholique, Rome va me tomber dessus… pas question d’accepter ça, je refuse ! »

Deux jours plus tard, nouvelle maquette : Jésus n’est plus sur la croix, il a sa couronne d’épines, les cinq plaies, mais il  dévale le mont des Oliviers poursuivi par deux Romains dont l’un dit à l’autre « Tu vois, si tu avais utilisé les clous Cuzco !!! »

Nous évoquons aussi le survol des lignes de Nazca, pendant lequel Annette avait la tête dans le sac à vomir… « C’est donc bien une femelle ! » commente Alice.

Il a fallu rouler sans pratiquement s’arrêter, et

645 km

plus tard, nous étions enfin à 7.30 h à Chos Malal, où trouver l’hôtel n’a pas été chose facile, mais un adolescent nous conduit à des « cabanas » de briques en dehors du village, nichées sous un rideau d’arbres. Trois chambres à deux lits dans chaque bungalow, nous changeons de partenaires, et je retrouve Maïté.H_tel

Dix Français débarquent dans le resto d’un petit village, où clients et serveur ont l’œil rivé à l’écran TV où se dispute le match de football Chili-Paraguay qui met en présence les Catholicos contre les Portens. Le patron propose en entrée une tranche de langue de bœuf avec une sauce épicée, 2 ou 3 beefsteaks selon demande servis avec des salades variées, flan maison ou salade de fruits. Le tout pour 18 pesos, avec le vin. Tous les beefsteaks n’ont pas la même qualité, mais chacun a eu au moins un morceau tendre.

Nos adorables z’Ed, malgré leur fatigue, sont venus nous chercher pour nous éviter de rentrer à pied, et les 4 x 4 emportent même ceux qui avaient des velléités de marche.

Pourquoi le nom du village Chos Malal est-il souvent volontairement rendu illisible sur les panneaux routiers ? Vendetta avec les villages voisins ? Nous n’avons pas eu la réponse.

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Commentaires
M
mon village est ici http://fr.youtube.com/watch?v=WHzpWa8LlFI bisous Marcel
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L
Gwen, je comprends ton pseudo : la bourlingueuse.. tu circules en Patagonie.... tu dois en avoir des histoires à raconter... tu en as vu des paysages... je prends toujours beaucoup de plaisir à te lire, car chez toi c'est un dépaysement total. Bises Gwen, et à bientôt
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M
une derniere ici http://fr.youtube.com/watch?v=qJKYhxfumfg bisous Marcel
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M
quel superbe voyage Gwenn je m'y vois avec mon appareil a prendre des milliers de photos je me sens tout petit avec mon petit coin du nord a coté de ces superbes paysages bisous et merci de tes coms qui me font toujours plaisir Marcel
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T
La journée a commencé par un dépaysement très souriant!
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