Le testament d'Estienne
Pour vous donner une idée de la difficulté à lire les vieux documents, je vous livre un échantillon du testament d’un ancêtre le 1er avril 1652 (mais j’ai des actes encore plus anciens). L’étude des écritures anciennes est la paléographie. La photocopie est mauvaise... mais vous en trouverez la traduction plus bas avec l'orthographe riginale.
Tout s’apprend, il faut seulement être motivé pour maîtriser la lecture de ces vénérables papiers (dont certains portent la mention "papier véritable" plus cher que le parchemin). Hélas ! certains registres ou des liasses sont devenus « incommunicables » le papier devenu friable tombant en poussière, et le parchemin trop sec devenu cassant. C’est une frustration pour le chercheur, et il faut alors se tourner vers d’autres sources : jugement de tutelle, inventaires après décès, contrats de location, procès et chicanes entre voisins…
Testament d’Estienne MARCHESSEAU du 1er avril 1652 Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, amen. Sachent tous prezants et futurs que je, Estienne Marchesseau laboureur à bœufs, estant au lict mallade de mon corps touttefois saing desprit, mesmoire et entendement, considérant qu’il n’est chose plus certaine que la mort, ne choses plus incertaine que l’heure d’icelle, et ne désirant decedder de ce monde sans tester et ordonner des biens qu’il a plu à Dieu me donner en cestuy mortel monde, fay et ordonne mon testament et ordonne de dernière vollontés. Premièrement je recommande mon âme à Dieu créateur, le supliant au nom et par le mérite de la mort et passion de son filz bien aymé nostre Seigneur et sauveur qu’il luy plaise la réception en son paradis au rang des bienheureux mon corps estre mis es simetières de l’esglize paroissiale de Geay es sépultures de mes deffuncts parens et âmes trespassés remettant pour les obsècques et funérailles qui se doibvent faire au je……………………. au bon vouloir de Jehanne Maurissonneau ma femme et je, considérant les grands biens, fabveurs, bons et agréables services et familliarités que j’ay receu et reçoy journellement de ladite Morissonneau ma femme de la preuve desquels service je l’en tiens quitte et relève de touttes peines pour touttes ces causes et autres plus grandes et raisonables considerations a ce nous mourans, je, moy, ledit testateur ay donné et donne par iceluy mon dit présant testament par bonne donnation testamentaire faicte pour cause de mort Morissonneau madite femme à ce presante et stipullante scavoir est tout et chascuns mes biens meubles et acquestz paternels et maternels de quelques nature que le tout soit ou puisse estre et en quelques lieux et endroitz qu’ilz soient situés et assis pour par ladite Morissonneau en jouir em pres mon deceps advenu du tout par uzuffruict sa vie durant seullement et non autrement à la charge qu’elle sera tenue nourrir et entretenir Nicollas, Guillaume, Jehanne, Marie et Madelayne Marchesseaux mes enffans et filles, jusques à ce...
C'est ainsi, quand on se pique au jeu, qu'on devient un rat de bibliothèque !xxxxx à laditte